PLACEZ VOS PRODUITS ICI
CONTACTEZ [email protected]
La Guinée a accueilli ce lundi, 24 novembre 2025, la réunion des Directeurs des Programmes Élargis de Vaccination (PEV) des pays de l’Afrique de l’Ouest. La cérémonie, organisée dans un réceptif hôtelier de Conakry, avait pour thème « Une Afrique de l’Ouest mobilisée pour une souveraineté vaccinale ». Elle a réuni plusieurs partenaires techniques et financiers, des diplomates, des membres du gouvernement ainsi que des organisations africaines et internationales actives dans le domaine de la santé. Pendant cinq jours, des représentants de 17 pays africains vont échanger sur les progrès, les défis et les perspectives liés à la vaccination, un pilier essentiel de la santé publique, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Selon nos informations, cette réunion de Conakry traduit la volonté des États ouest-africains de renforcer la coopération sanitaire, d’harmoniser les stratégies et de consolider les avancées déjà enregistrées dans la vaccination des enfants.
Dans son discours, le Premier ministre Amadou Oury Bah a salué les efforts accomplis par la Guinée, notamment une progression de 16 % de la couverture vaccinale en une seule année, tout en réaffirmant l’ambition du gouvernement d’aller encore plus loin.
Amadou Oury Bah, Premier ministre« Je dois dire que nous nous félicitons des avancées dans la vaccination en Guinée. En une année, 16% de progression. Notre ambition, c’est d’aller au-delà. Bien sûr, dans la vie, il peut y avoir des accidents, mais ces accidents, c’est toujours un moment de remise en cause pour progresser encore avec plus de force, et nous allons le faire dès le début de l’année 2026 avec une allocation beaucoup plus importante en termes de ressources pour rattraper déjà ce que nous aurions dû faire pour l’année 2025 et pour encourager encore cette progression. Nous allons le faire de manière raisonnable et avec les échanges que nous aurons ici, monsieur le ministre de la Santé, prenons toutes les bonnes idées, toutes les bonnes pratiques pour qu’à moyen terme, en deux ans, au maximum, en trois ans, que nous atteignions les 90%. Et pour ce faire, l’année 2026, nous ferons tout ce qui est nécessaire pour les zéros doses des années précédentes. Nous allons le faire pour que d’ici la fin de l’année 2026, à la fin de l’année 2026, qu’il n’y ait plus de jeunes adolescents qui n’ont pas eu une dose de vaccination durant cette période. La vaccination, c’est un atout très important. Imaginez la mère de famille qui perd son enfant du fait d’une maladie qui aurait pu être évitable. Une profonde désolation, parfois un désespoir incurable, des fois, ce sont des détresses silencieuses qui ne sont pas spectaculaires, mais dans chaque foyer, la perte d’un enfant, même bébé, c’est un traumatisme qui, des fois, déboussole et détruit des foyers. C’est la raison pour laquelle il est important de nous mobiliser pour faire en sorte que nos nouveau-nés puissent vivre, grandir avec toute la tendresse de la mère et, bien entendu, du père. Nous allons promouvoir avec vigueur le processus de la vaccination. Et nous allons également, à côté, l’autre couple de la vaccination, qui est la nutrition, faire en sorte que le couple puisse évoluer dans un moyen terme pour permettre ce qui est l’objectif ultime, la qualification et le développement du capital humain. Vous savez, très souvent, on ne le dit pas assez. Un enfant, jusqu’à l’âge de 5 ans, qui ne bénéficie pas d’une bonne nutrition, c’est beaucoup plus un enfant qui est handicapé à vie, dont les droits de pouvoir jouir pleinement de son potentiel seront anéantis. Le gouvernement guinéen, sous l’instigation du président de la République, a indiqué que 20% du revenu que nous tirerons du Simandou seront consacrés au développement du capital humain. Nous, les États, comme le nôtre aujourd’hui, se retrouvera et se retrouvera dans l’obligation de faire en sorte que l’accès aux soins est devenu un droit constitutionnel. Ce n’est plus une option du gouvernement, c’est un droit constitutionnel, et de ce fait, membres du gouvernement, Premier ministre, ministre du Budget, ministre des Finances, ministres sectoriels, que ce soit la santé et autres… il n’y a plus d’option, il faut le faire. Et le ministre de la Santé fera de telle sorte que d’ici le 15 décembre, on va signer les accords pour la construction de 50 autres centres de santé disséminés sur l’ensemble du territoire national », a laissé entendre le PM.
Pour sa part, Oumar Diouhé Bah, ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, a rappelé l’engagement du président de la République, Mamadi Doumbouya, à faire de la vaccination un instrument clé du développement humain, soutenu par des réformes structurantes telles que le programme Simandou 2040.
Oumar Diouhé Bah, ministre de la Santé et de l’hygiène publique« Je souhaite la bienvenue à toutes les délégations venues des pays d’Afrique de l’Ouest et d’ailleurs, et leur souhaite un agréable séjour. Votre présence témoigne de la vitalité de notre coopération, de la force de notre solidarité et de l’importance que chacun de nos pays accorde à la protection des populations à travers la vaccination. Permettez-moi à cette occasion d’exprimer notre profonde gratitude au président de la République, chef de l’État, son excellence monsieur Mamadi Doumbouia dont la vision claire et déterminée place la santé au cœur du développement national. À travers le programme Simandou 2040 et en particulier son pilier 5, santé et bien-être, le président de la République a fait de la vaccination un instrument essentiel de protection des populations mais aussi un pilier stratégique de la transformation de notre système de santé. La vaccination est l’un des outils de santé publique les plus efficaces au monde. Elle offre des avantages sanitaires, économiques, sociaux et financiers incontestables. Elle demeure l’un des investissements de santé publique les plus rentables pour nos nations. Grâce aux efforts conjoints des gouvernements et des partenaires, des millions d’enfants africains ont été protégés contre les maladies graves, parfois mortelles. En Guinée, le progrès réalisé ces dernières années témoigne de la résilience et de l’engagement de notre pays : le retour dans l’initiative pour l’indépendance vaccinale garantissant la disponibilité continue des vaccins essentiels ; la progression historique de la couverture vaccinale passant de 47% à 63% selon l’enquête menée par l’OMS et l’UNICEF ; l’introduction pilote du vaccin contre le paludisme avec une couverture de 93% sur la cible initiale ; la mise en œuvre pionnière de la coadministration des vaccins polio validée par l’OMS et l’UNICEF dans 100% des districts ; le renforcement avec plus de 370 réfrigérateurs solaires, des camions et véhicules frigorifiques ainsi que des chambres froides ; la formation de plus de 900 agents de santé sur la vaccination pratique ; la réduction spectaculaire des cas de poliomyélite, passés de 74 cas en 2023 à seulement 2 cas en 2025. Ces progrès sont le fruit d’un engagement collectif, celui du gouvernement, des partenaires, des agents de santé et des communautés locales. Dans les années à venir, nous nous engageons à introduire les vaccins stratégiques répondant à nos priorités de santé publique, notamment contre le cancer du col de l’utérus, Ebola et le rotavirus. Ces initiatives s’accompagneront de renforcement des innovations technologiques, de la digitalisation des processus et d’une mobilisation accrue des ressources humaines internes, de partenaires et de communautés », a souligné le ministre de la Santé.
De son côté, Docteur Jean-Marie Kipela, le représentant de l’OMS, a félicité la Guinée pour sa relance exemplaire du Programme Élargi de Vaccination et pour son leadership régional, tout en appelant à maintenir la dynamique afin de réduire les inégalités vaccinales et de prévenir les épidémies encore récurrentes dans plusieurs pays de la sous-région.
Dr Jean-Marie Kipela, Le représentant de l’OMS« Je tiens tout d’abord à exprimer notre sincère gratitude au gouvernement et au peuple de la République de Guinée pour leur accueil chaleureux et leur hospitalité légendaire africaine. Conakry, la capitale, ville historique et de résilience, nous offre un cadre propice à des échanges fréquents, d’apprentissage et de respect mutuel ainsi que la réflexion stratégique sur des sujets d’importance majeure pour le développement de nos pays et de la terre mère, l’Afrique. Je voudrais aussi saluer la forte présence de toute l’Afrique de l’Ouest en Guinée à travers la participation des délégations nationales ici présentes ainsi que celles des partenaires et dont l’engagement de tous pour la santé de nos populations à travers le programme élargi de vaccination se manifeste au quotidien. Depuis la création du Programme élargi de vaccination, l’Organisation mondiale de la santé estime que plus de 50 millions de vies ont été épargnées dans la région africaine. La première dose du vaccin contre le virus du papillome humain a été portée à 40% de couverture en 2023, contre 28% l’année précédente. À la même année, la vaccination a permis de sauver 1,8 million de vies dans la région africaine, près de la moitié du total mondial. L’année 2024 a été jalonnée de progrès significatifs dans plusieurs pays de la sous-région. En effet, davantage de pays ont introduit de nouveaux vaccins dans leurs programmes de santé, comme les vaccins contre le paludisme et contre la typhoïde. Davantage d’enfants zéro dose ont pu être rattrapés, avec l’impulsion de l’approche dite de grand rattrapage. Mais aussi, ici et là, des initiatives louables ont vu le jour dans certains pays. Dans cette dynamique, mesdames et messieurs, je tiens à saluer les efforts remarquables du gouvernement guinéen pour la relance de son Programme élargi de vaccination. Cette relance est traduite par l’engagement personnel du Premier ministre en tant que champion de la vaccination, ami de la vaccination, donc ami des enfants. Avec le leadership du ministre de la Santé, du fait de l’engagement du Premier ministre, disais-je, la Guinée a adhéré en mai 2024 à l’initiative pour l’indépendance vaccinale. Par ailleurs, le pays a enregistré une progression notable de la couverture vaccinale, de la troisième dose du vaccin pentavalent, qui est passée de 47% en 2023 à 63% en 2024. Ces avancées méritent d’être saluées et encouragées. Mais nous avons aussi des défis qui persistent. Des épidémies évitables, des diphtéries, de méningite, de rougeole, de fièvre jaune, etc…qui continuent de survenir. Des poches de faibles couvertures vaccinales persistent et des inégalités d’accès aux services de vaccination demeurent préoccupantes. Et comment ne pas faire mention de notre solidarité envers les pays du Sahel où des zones d’insécurité ont entraîné la fermeture des centres de santé, éloignant davantage des populations à l’accès aux soins et aux services de prévention vaccinale », a déploré le représentant de l’OMS.
Ismael Diallo pour Guineematin.com
Tél. : 624 69 33 33
The post Conakry : la Guinée accueille 17 pays africains pour des échanges sur la souveraineté vaccinale first appeared on Guineematin.com.
L’article Conakry : la Guinée accueille 17 pays africains pour des échanges sur la souveraineté vaccinale est apparu en premier sur Guineematin.com.
.png)
il y a 6 heures
12




















English (US) ·