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Lors de sa conférence de presse tenue ce mercredi 26 novembre 2025 à Kaloum, le ministre des Transports et porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, est longuement revenu sur les enjeux économiques du projet Simandou ainsi que sur les polémiques autour des parts attribuées à l’État guinéen.
Il a tenu à apporter une explication technique et politique pour éclairer l’opinion sur la différence fondamentale entre les 15 % de participation obtenus par l’État dans Simandou et les 49% hérités dans la Compagnie des Bauxites de Guinée (CBG).
Le ministre a rappelé que le projet Simandou, officiellement lancé il y a quelques semaines, vise une production de 120 millions de tonnes de minerai de fer dès 2026.
Selon lui, l’impact économique sera immédiat : une croissance du PIB de 26 % dès 2026 et 650 millions de dollars de revenus directs attendus pour la première année d’exploitation. « Nous ne sommes pas sur les mêmes dimensions économiques que celles de la CBG », a-t-il insisté.
Ousmane Gaoual Diallo a ensuite déconstruit la comparaison, largement relayée dans les médias, entre les 15% de Simandou et les 49 % accordés à la Guinée en 1963 dans la CBG. Il précise que ces 49% n’étaient pas un avantage gratuit : « les 49% de la CBG correspondent aux dettes contractées pour financer le chemin de fer, le port de Kamsar, l’hôpital, la cité minière et toutes les infrastructures. On nous a dit : nous investissons, mais vous rembourserez, et cela vaudra vos 49%. »
Ces parts représentaient donc une forme d’endettement remboursé sur plusieurs décennies, ce qui, selon lui, explique la faible contribution budgétaire de la CBG malgré plus de 60 ans d’activité.
À l’inverse, le ministre met en avant le modèle de Simandou : zéro dette pour l’État, 650 km de chemin de fer financés par les investisseurs, 15 % de participation automatique sur les blocs 1 et 2 conformément au Code minier, et 15 % supplémentaires sur les blocs 3 et 4 obtenus par négociation avec Rio Tinto.
Il qualifie d’ailleurs cet accord de « performance majeure », soulignant que Rio Tinto a accepté d’appliquer une loi entrée en vigueur après l’obtention de sa concession.
« C’est comme si l’on demandait aujourd’hui à la CBG de céder 15% supplémentaires à l’État en vertu d’une loi postérieure à sa concession. C’est exceptionnel », a-t-il déclaré.
Le porte-parole a également rappelé que, contrairement au modèle CBG où les infrastructures ont été remboursées pendant des décennies, le port minéralier et le chemin de fer de Simandou reviendront intégralement à l’État à la fin de la concession, dans 30 ans.
Enfin, il affirme qu’en moins de dix ans, les recettes issues de Simandou égaleront l’ensemble des revenus générés par la CBG en 63 ans, estimés à environ 5 milliards d’euros.
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il y a 2 heures
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