CRIEF : prestation de serment des inspecteurs des finances et ingénieurs chimistes qui y sont affectés

il y a 1 heur 16
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

Ce sont trois (3) inspecteurs des finances affectés en qualité d’assistants techniques et trois (3) autres ingénieurs chimistes du laboratoire du traitement d’or de la Banque Centrale de la République de Guinée en qualité d’expert à avoir prêté serment ce mardi 25 novembre 2025 devant la Chambre des appels de la Cour de Répression des Infractions Economiques et Financière (CRIEF).
Ces cadres désignés par le ministère de l’Economie et des Finances viennent ainsi apporter leur concours à l’œuvre de justice non seulement à travers l’analyse des dossiers, mais aussi à mener des enquêtes dans le domaine financier et bien d’autres au sein de ladite cour. Un moment solennel au cours duquel le procureur spécial de la CRIEF a rappelé à ces six (6) cadres le sens du serment qu’ils prêtent.
« Dans le souci de perfectionner le travail de cette entité et de traduire une très bonne image de leur entité d’origine, les responsables prennent soin de nous envoyer la crème. Ils prennent soin de nous envoyer des cadres compétents. Et je n’ai donc pas besoin de rappeler que les trois présents à votre barre ont été choisis en cette qualité parce que leurs responsables estiment que ce sont eux qui peuvent nous donner satisfaction dans les missions que nous allons leur commander. Et donc pour cela, ils n’ont aucun droit de trahir cette confiance. La trahison de cette confiance réside dans le fait que le travail que vous faites ne soit pas un travail en termes de professionnalisme et surtout d’objectivité. Parce que nous sommes face à une situation. Les magistrats qui vous ont commis ne sont pas spécialistes dans la manipulation de l’or et des matières y afférentes ou assimilées. Nous estimons, du moins eux ils estiment, que ces matières doivent être manipulées par les professionnels que vous êtes. C’est pourquoi vos services ont été requis. Et donc, vous n’avez aucun droit de fléchir. Vous n’avez aucun droit de trahir cette mission. C’est ça le premier volet de cette prestation de  serment. Je jure de remplir fidèlement ma mission. La fidélité réside dans le fait que vous donnerez un avis objectif  et que vous mettrez toute votre compétence dans l’analyse pour pouvoir assumer les missions pour lesquelles vous avez été commis. Et à la fin de cette mission, vous n’avez pas besoin de faire de la mise en œuvre. Les magistrats qui les ont commis s’attendent à un rapport. Un rapport qu’ils vont dresser en fonction du constat qu’ils auraient fait conformément aux principes de leur travail. Un rapport qui sera en parfaite harmonie avec ce qui a été constaté durant tout le temps de leur travail. Un rapport, enfin, qui détermine et qui véhicule l’avis explicite, débarrassé de toute ambiguïté, donné aux magistrats pour pouvoir mieux exploiter l’expertise qu’on leur offrait. Ceci contribue à l’œuvre de justice et de bonne justice », déclare Aly Touré.
Bien que connaisseurs de la loi, l’avis technique des spécialistes pour éclairer davantage les magistrats de la CRIEF s’impose comme une nécessité pour eux. D’où l’affectation de ces inspecteurs des finances et ingénieurs chimistes pour apporter leur expertise. Un pas en avant, salue le procureur Aly Touré, qui estime que leur travail repose sur l’objectivité. C’est pourquoi, il n’a pas manqué de mettre en garde contre toute action contraire à la loi en la matière.
« Parce que les magistrats ne sont pas des sorciers. Ce sont des personnes qui connaissent la loi et tout ce qui tourne autour de la loi. Mais c’est quoi de l’or ? C’est composé de quoi ? Le magistrat a besoin de chimistes. C’est pourquoi ils sont là. Et donc, nous avons besoin du meilleur d’eux-mêmes. Vous devez produire, fournir le meilleur de vous-même. Et le résultat que vous produirez doit être un résultat débarrassé de tout avis subjectif. L’avis doit être objectif. Cette objectivité tient son origine ou tient sa source des constatations matérielles et objectives que vous aurez faites des matières qu’on aura mises à votre disposition. Ce que je ne veux pas vous dire, c’est que le rapport que vous rendrez, d’autres parties peuvent ne pas être d’accord avec ça. Une contre-expertise peut-être demandée. Si la contre-expertise revient, que vous, qui avez été les premiers à travailler sur ça, vous avez donné un avis objectif et subjectif qui ne soit pas dans les éléments d’objectivité, vous serez poursuivables pour des faits de parjure. J’ai rappelé les dispositions pertinentes de la loi sur la corruption, notamment à partir des articles 12 jusqu’à l’article 15, ce qui prévoit le parjure, lorsque vous ne rendez pas fidèlement compte de votre mission, lorsque vous violez les principes de fonctionnement de votre travail pour donner un rapport erroné, lorsque vous aurez enfin fait un témoignage qui ne soit pas en parfaite harmonie, en parfaite concordance avec vos outils de travail, tout ça est constitutif de parjure. Et donc, la conséquence liée à ça, ce sont les poursuites judiciaires. Et je ne vous en souhaite pas. Ce sont les poursuites judiciaires qui doivent aboutir nécessairement à une condamnation. Ces condamnations, ça peut aller de deux ans jusqu’à cinq ans » prévient l’empereur des poursuites.
Un message qui semble bien compris par les assermentés : Aissata Sidibé, Mohamed Tounkara, Sâa Gabriel Tembédouno, Aliou Camara, Mohamed Saliou Sylla et Mamadou Saliou Diallo. D’où cet engagement. « Nous sommes des inspecteurs de finances, nous sommes habilités à faire des travaux de ce genre. Donc nous nous mettons à la disposition de la cour de la CRIEF et dans une relation de collaboration. Et le reste, ça y va avec. Ça fait près de dix ans que nous sommes dans le métier, dans les missions d’inspection, d’audit, de contrôle, etc. Nous sommes déterminés, nous servons la République, nous sommes déterminés à accompagner les magistrats, parce qu’il faut quand même éviter qu’un citoyen innocent se retrouve en prison. Et nous, nous serons là pour éclairer la lanterne sur des dossiers financiers qui nous seront soumis, nous allons leur expliquer les tenants et les aboutissants. Donc nous sommes pleinement engagés, pleinement déterminés, motivés à faire le boulot pour la République » a promis Mohamed Tounkara, le porte-parole des récipiendaires.
La prestation de serment de ces inspecteurs et ingénieurs chimistes marque une étape du processus. L’affectation d’autres  spécialistes et dans d’autres domaines est attendue à la CRIEF dans les semaines et mois à venir, nous confie-t-on.
Saidou Lébêré 

L’article CRIEF : prestation de serment des inspecteurs des finances et ingénieurs chimistes qui y sont affectés est apparu en premier sur Mediaguinee.com.

Lire l'article en entier