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La vente de pastèques à Conakry est devenue une activité saisonnière incontournable pour de nombreuses femmes venues de l’intérieur du pays. Chaque année, elles affluent vers la capitale, souvent après plusieurs mois de dur labeur dans les champs au village, pour écouler leur production. Mais derrière cette activité, qui semble anodine, se cachent d’importantes difficultés : manque d’espace pour la vente, précarité, insécurité, intempéries et pertes financières considérables.
Rencontrées à Kaporo-Pont (dans la commune de Ratoma) par un reporter de Guinéematin.com ce lundi, 24 novembre 2025, certaines de ces vendeuses de pastèques ont exprimé leurs inquiétudes face à ces conditions éprouvantes.
Maféring Camara, vendeuse de pastèques« Avant de venir avec la marchandise, je contacte d’abord quelqu’un qui va me chercher une place où je vais m’installer pour vendre. Mais cette année, j’ai rencontré des difficultés à ce niveau. Parce que, lorsque je me suis installée à l’endroit où la personne qui a l’habitude de m’aider m’a indiqué, des agents de sécurité sont venus saisir mon parasol sous lequel j’étais assise. Ils m’ont demandé si c’est le chef de quartier qui m’a autorisée à m’asseoir ici, j’ai répondu que je ne connais pas le chef de quartier, mais la personne qui m’a aidé à avoir la place m’a dit avoir obtenu l’autorisation du bureau du quartier. Donc, ils m’ont emmenée chez le chef de quartier et ce dernier a dit qu’il ne m’a pas autorisée à m’asseoir ici. Ainsi, les agents m’ont fait payer de l’argent pour récupérer mes affaires qui étaient saisies. Cela m’a fait très mal », a expliqué la vendeuse Mafering Camara.
En plus des difficultés d’acquisition de places, ces vendeuses de pastèques passent généralement la nuit à la belle étoile. Ce qui les expose à une certaine insécurité.
« Je n’ai pas où dormir, je passe la nuit ici avec mes deux enfants. S’il ne pleut pas, j’étale ma natte et nous nous couchons dessus. Mais s’il pleut, on est obligés de nous asseoir sous le parapluie jusqu’à ce que la pluie cesse. C’est comme ça que nous vivons jusqu’à ce que je finisse de vendre mes pastèques », indique Mafering Camara.
Ces femmes sont obligées de veiller la nuit pour protéger leurs marchandises contre d’éventuels voleurs. Sitan Kamano, une autre vendeuse de pastèques à Kaporo-Pont, se plaint de l’insécurité à laquelle elle s’expose durant son séjour de vente à Conakry.
Sitan Kamano, vendeuse de pastèques« Le commerce que nous faisons est difficile. Parce que nous sommes obligées de passer la nuit dehors, avec tous les risques possibles. C’est pourquoi d’ailleurs on ne peut pas bien dormir. Parce qu’on peut être victimes de vol à tout moment, non seulement de notre marchandise mais aussi de notre argent. Donc ce n’est pas facile, mais nous n’avons pas le choix », a-t-elle souligné.
Hadja Saran DIAKITÉ pour Guineematin.com
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