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Dans le souci de réglementer le secteur des taxis-motos et de tout autre utilisateur de ces engins à deux roues, le ministère des transports, par l’intermédiaire de la direction nationale des transports terrestres, rend obligatoire l’obtention du permis de conduire pour les usagers de la moto en Guinée à compter du 29 novembre prochain.
L’octroi du permis inclut la formation et la visite médicale pour un coût total de 850 000 GNF. Cependant, cette mesure est loin de faire l’unanimité chez les conducteurs de moto. La plupart trouvent le montant exorbitant et la date butoir assez courte.
Interrogé sur la question au lendemain de l’annonce de la mesure, le secrétaire général du Syndicat National des taxis-motos de Guinée (SYNATAMGUI), Hassana Traoré, qui a pris part aux discussions qui ont abouti à cette décision, estime que c’est une mesure salutaire qui est à l’avantage des conducteurs de motos-taxis, notamment.
« C’est une bonne nouvelle. Nous sommes déjà parties prenantes avec la direction nationale des transports terrestres, y compris les fondateurs des auto-écoles et les médecins aussi pour la visite médicale. Nous avons signé un protocole d’accord qui parle de l’octroi du permis de conduire aux conducteurs de motos-taxis. Donc tout est détaillé. Je pense bien que l’octroi de ce permis de conduire aux conducteurs de motos-taxis, c’est une bonne chose parce que ça permet la professionnalisation de ce métier et cela va dans le sens de la réglementation de ce secteur », a-t-il entamé.
En ce qui concerne les frais de délivrance du permis qui s’élèvent à 850 000 GNF, que beaucoup d’usagers jugent exorbitants, le leader syndical trouve le montant raisonnable et accessible, rappelant des concessions obtenues auprès d’autres parties prenantes, notamment les fondateurs d’auto-écoles et des médecins.
« Le prix de départ était assez exorbitant, au début, c’était plus de 1 million de GNF. Mais il y a eu des concessions que nous avons réussi à faire grâce à l’appui de la DNTT, d’où le prix du permis proprement dit s’élève aujourd’hui à 580 000 GNF. La visite médicale qui était au départ à 200 000 GNF, après les négociations avec les parties prenantes, nous nous sommes retrouvés à 120 000 GNF. Et la formation au niveau des auto-écoles qui s’élevait à 260 000 GNF est aujourd’hui, après la négociation, de 150 000 GNF. Donc le tout s’élève aujourd’hui à 850 000 GNF. Pour moi, c’est acceptable », a-t-il expliqué.
Il a rappelé à ceux qui jugent le montant exorbitant, que leur sécurité passe avant tout, justifiant ainsi le bienfondé de cette réglementation.
« Pour moi, c’est la sécurité d’abord et la réglementation qu’il faut mettre en avant. On ne peut pas faire des omelettes sans casser les œufs. Je pense que pour la réglementation de ce secteur, chacun de nous, que ce soit les conducteurs de motos-taxis, syndicats et autorités, doit faire un effort pour que cela puisse vraiment aboutir à un meilleur résultat », a-t-il demandé.
Cette mesure entre en vigueur à compter du 29 novembre, d’où la peur de certains conducteurs qui trouvent cette date intenable.
Face à cette préoccupation, le syndicaliste a levé l’équivoque.
« Ce que les gens sont en train de dire, pour moi, ils n’ont pas compris. Le 29 n’est pas la date butoir, c’est plutôt la date du lancement des activités qui est prévue le 29 novembre à Cepertam, où tous les acteurs signataires de ce protocole d’accord doivent être présents pour lancer ce processus. Et donc, les conducteurs de motos-taxis, à compter du 29, devront commencer à s’enrôler pour aboutir à l’obtention du permis de conduire. Tous ceux qui conduisent la moto en Guinée doivent désormais avoir un permis de conduire. Ce ne sont pas seulement les conducteurs de motos-taxis », a-t-il souligné.
Il a enfin demandé aux conducteurs de motos-taxis notamment, d’accepter d’aller massivement vers la formation afin de bénéficier du permis de conduire.
Alhassane Fofana
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il y a 2 heures
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