Lutte contre le narcotrafic : 5,4kg de cocaïne saisis, un réseau international démantelé

L’Office Central Antidrogue (OCAD) a présenté, ce vendredi 21 novembre 2025, un réseau international de trafic de cocaïne démantelé à Conakry.

L’opération, menée à l’aéroport international Ahmed Sékou Touré, a permis l’interception de 5,4 kg de cocaïne dissimulés dans du savon noir, une technique sophistiquée destinée à tromper les contrôles.

Selon le commissaire divisionnaire Abdoulaye Sangaré, directeur central de l’OCAD, tout a commencé lors d’un contrôle de routine, dans la nuit de mardi, lors des formalités d’embarquement d’un vol à destination de l’Europe. Une femme, porteuse du colis suspect, a été repérée grâce au scanner.

Une opération minutieuse : filature, surveillance et coopération internationale

« Aujourd’hui, l’OCAD vient de démanteler un réseau international de trafic de cocaïne entre Conakry et l’Europe », a déclaré le commissaire Sangaré.

Le scanner n’avait pas identifié clairement la drogue mais avait signalé un colis suspect. Une fois ouvert, les agents ont découvert la cocaïne soigneusement dissimulée.

La femme interpellée a affirmé ignorer le contenu du colis. L’OCAD a alors lancé une enquête approfondie, utilisant filature et surveillance, pour identifier le véritable propriétaire. Les enquêteurs ont finalement remonté jusqu’au principal suspect.

« Nous avons mis la main sur l’auteur principal, celui qui a remis le colis à la dame. Il a reconnu les faits », a précisé le directeur central. Les services de coopération internationale ont été sollicités pour identifier le destinataire du colis en Europe.

Le suspect principal reconnaît les faits

Interpellé, Abdoulaye Touré a reconnu son implication : « Je suis impliqué dans un délit de trafic de drogue. On m’a demandé de récupérer un colis. Je ne savais pas ce qu’il contenait… J’ai voulu rendre service, mais cela a mal tourné », a-t-il déclaré, conscient de la gravité de sa situation.

Selon le commissaire Sangaré, l’homme a admis appartenir à un réseau opérant entre la Guinée et l’Europe.

Une entreprise de transport au cœur de l’affaire

La gérante d’une entreprise spécialisée dans le transport de colis, également entendue, a affirmé n’avoir eu aucune connaissance du contenu illicite : « On m’a remis un bagage comme d’habitude. Nous transportons régulièrement ses colis Europe-Conakry, Conakry-Europe. C’est notre travail », a-t-elle expliqué.

Un réseau structuré et international

Avec cette saisie de 5,4 kg de cocaïne, l’OCAD réaffirme la détermination des autorités guinéennes à lutter contre le trafic de stupéfiants. L’enquête se poursuit en collaboration avec les services européens pour identifier et interpeller les complices encore en fuite.

Cette affaire rappelle que la Guinée reste sous surveillance étroite des forces de sécurité face aux tentatives répétées des narcotrafiquants.