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Dans un monde où les flux d’information circulent avec une rapidité inédite, où se mêlent les médias, les plateformes spécialisées et les réseaux sociaux, l’accès au savoir et à l’information
s’est considérablement démocratisé, mais demeure risqué. Cette abondance s’accompagne d’une prolifération tout aussi considérable de contenus et de publications trompeuses, de manipulations de gauche à droite et de fausses nouvelles diffusées à grande échelle, qui créent des troubles à l’ordre public.
Dès lors, adopter une attitude rigoureuse quant à la fiabilité des sources apparaît comme une exigence essentielle, préalable à toute réception ou transmission d’une information ou d’un contenu. Plusieurs moyens permettent de distinguer une information crédible d’un discours incertain ou douteux :
Examiner attentivement l’identité de l’auteur ou de la source et la légitimité dont il jouit.
La crédibilité d’un propos dépend en grande partie de l’expertise, de la formation, de l’expérience professionnelle ou de la reconnaissance institutionnelle de celui qui le formule. Il demeure impératif de confronter ou de comparer les informations à plusieurs sources, de manière à apprécier la cohérence et à approuver l’exactitude. Se fier à un seul point de vue expose à des lectures biaisées et accroît le risque de manipulation.
Les sources reconnues émanent généralement d’organismes officiellement établis, d’institutions de recherche, de médias à réputation solide ou d’éditeurs dont la rigueur n’est plus à démontrer. Par conséquent, les contenus ou les informations dépourvus d’auteur ou de source identifiable, non référencés ou difficilement traçables doivent être abordés avec une vigilance accrue.
La traçabilité de l’information
Tout travail journalistique, politique ou scientifique sérieux est appuyé par des références explicites, des preuves, des données vérifiables et un accès possible aux sources. L’absence de fondements documentaires ou de preuves tangibles s’apparente à un signal d’alerte susceptible de révéler une faiblesse méthodologique ou une intention de manipulation. Il est rappelé que la valeur d’une information ou d’un contenu dépend autant de sa teneur que de la crédibilité de son émetteur.
La réputation du média ou de l’institution qui diffuse l’information
Les organisations reconnues pour leur intégrité éditoriale, la transparence de leurs méthodes et leur respect des normes professionnelles offrent généralement des garanties de fiabilité.
Cependant, les médias à tendance à l’exagération factuelle, militants ou explicitement partisanes tendent à orienter ou à dramatiser les faits en fonction d’intérêts idéologiques, politiques, démagogiques ou commerciaux.La cohérence interne d’une information ou d’un contenu constitue également un indicateur déterminant. Un texte ou une narration comportant des contradictions, des généralisations abusives, des affirmations non fondées ou recourant à un registre émotionnel excessif appelle une analyse prudente. Dans de telles situations, la vérification croisée auprès de plusieurs sources devient indispensable pour confirmer ou infirmer la validité des informations avancées. Une démarche critique exige aussi de prendre en compte les biais potentiels qui peuvent influencer la production ou la diffusion d’un discours : biais politiques, intérêts économiques, stratégies d’influence ou motivations personnelles.
Lorsqu’un acteur impliqué dans un sujet devient lui-même producteur d’information, un surcroît de discernement s’impose. Avec la prolifération des réseaux sociaux comme Facebook ou TikTok, tout le monde se comporte comme crédible à se prononcer sur des sujets sans aucune formation ni légitimité. Certains sont devenus des coachs manipulant la jeunesse, surtout africaine. Si hier les femmes et les hommes prenaient des conseils auprès des personnes âgées, aujourd’hui ils s’informent auprès de coachs présents sur les réseaux sociaux. Tous ces blogueurs ou vlogueurs recherchent de l’argent via les « likes », les vidéos, etc. Ainsi, la transparence relative aux financements, aux partenariats éditoriaux ou aux orientations idéologiques apparaît comme un élément majeur d’évaluation.
Les sources d’information comme RFI, France 24 et d’autres médias diffusent souvent les informations en fonction des intérêts de leur pays ou de leurs propres orientations, à l’instar de Jeune Afrique. En Afrique, comme en Guinée, certains médias exercent dans un cadre non professionnel : ils manipulent les informations pour soutirer de l’argent à certains cadres. La déontologie du métier et le professionnalisme ne constituent parfois qu’une façade. Ils ne disent pas ce qu’ils font et ne font pas ce qu’ils disent. L’information est une arme dangereuse dont il faut savoir se servir avec prudence. Tout récemment, certaines informations circulaient, prétendant que Bamako était presque aux mains des terroristes, relayées par certains médias étrangers. Cela a conduit certains pays à évacuer leurs citoyens. Cela prouve que la manipulation de l’information est réelle contrairement à la réalité du terrain. « Comme le dit l’adage : “Dis-moi d’où tu viens, je te dirai qui tu es.” ». Dès lors, il est indispensable que les citoyens puissent filtrer les informations afin d’éviter de vivre dans un climat de peur et de traumatisme informatif.
La confiance envers une information ne peut se fonder sur une intuition ou une acceptation
immédiate. Elle exige une posture analytique fondée sur l’identification de l’auteur ou la source, la vérification des références ou des preuves, l’examen critique du média diffuseur, l’analyse critique du contenu et la prise en considération des préjugés possibles. Dans un environnement saturé de données, l’acquisition de ces réflexes critiques est essentielle pour accéder à une information fiable, équilibrée et intellectuellement exigeante.
Dr. Ibrahima Cherif
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il y a 1 heur
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