Bah Oury face à la presse : “l’arrivée du premier train au port de Moribayah est un rêve caressé par plusieurs générations…”

Le Premier ministre, chef du gouvernement, a animé un point de presse ce vendredi 21 novembre 2025 à la Primature. Objectif : faire le point sur le lancement de l’exploitation de Simandou le 11 novembre dernier à Moribayah, dans la commune urbaine de Forécariah, sur l’organisation du sommet Smart Africa à Conakry, ainsi que sur l’évaluation annuelle des contrats de performance ministérielle entamée ce jeudi au siège de l’institution.

Amadou Oury Bah a également abordé d’autres sujets, notamment les préparatifs de la campagne présidentielle. Cet exercice, a-t-il rappelé, s’inscrit dans le cadre de la reddition des comptes.

La communication gouvernementale, un devoir de redevabilité

« Vous savez que la communication gouvernementale, c’est une obligation pour tous les membres du gouvernement, y compris le chef du gouvernement, de communiquer avec la presse, parce que c’est un devoir de redevabilité. À travers vous, on s’adresse à nos compatriotes, à nos concitoyens, pour qu’ils soient bien informés de la manière dont les activités gouvernementales évoluent en Guinée. Ceci dit, je crois qu’il est important de revenir sur quelques aspects majeurs que nous avons eu à réaliser. »

Simandou : un exploit national et un rêve réalisé

Le Premier ministre est revenu longuement sur le lancement de l’exploitation effective du minerai de fer de Simandou.

« La première, c’est le lancement de l’exploitation effective du minerai de fer de Simandou depuis le 11 novembre dernier, avec l’arrivée du premier train à 11 h 11 au port de Moribayah. Par rapport à cela, ce que je veux souligner, c’est un exploit pour la République de Guinée. Et aussi, c’est un rêve qui a été caressé par plusieurs générations de nos compatriotes, qui vient d’être réalisé. »

Bah Oury a salué tous ceux qui ont contribué à la réalisation du projet, accompli en trois ans, ainsi que « le dispositif exceptionnel et la vision du président de la République, le Général Mamadi Doumbouya », pour avoir su conduire le projet avec discernement dans un contexte difficile.

Faire cohabiter des partenaires aux intérêts divergents

Le chef du gouvernement a souligné la complexité du projet en raison de la présence de partenaires dont les intérêts ne convergent pas toujours.

Il estime que cette configuration aurait pu mener à l’échec, « ce qui n’a pas été le cas dans le projet Simandou ». Au contraire, il évoque l’ampleur des enjeux stratégiques.

« Ce n’est pas évident de faire cohabiter des géants miniers appartenant à des pays qui, sur d’autres théâtres du monde entier, sont profondément en rivalité. Et la Guinée a su faire en sorte que les intérêts de toutes ces compagnies minières, de pays en rivalité, puissent se donner la main et travailler pour la réalisation de ce projet. »

Un clin d’œil historique : le 11 novembre à 11 h 11

Bah Oury a souligné une coïncidence symbolique : « L’arrivée du train le 11 novembre à 11 h 11 rappelle la signature de l’armistice du 11 novembre 1918, qui marque la fin de la Première Guerre mondiale. Ce clin d’œil illustre le fait que la Guinée, à travers ce projet, a pu faire en sorte que des pays comme les États-Unis, la Chine et les Européens se donnent la main. C’est une prouesse majeure qu’il faut saluer. »

Smart Africa : un test réussi pour la Guinée

S’agissant du sommet Smart Africa, organisé deux jours après le lancement de Simandou, le Premier ministre parle d’une réussite en termes d’organisation et d’image.

« Cette réussite, c’est la capacité que la Guinée a démontrée en ce qui concerne l’événement du Smart Africa. Là aussi, c’était un test. La Guinée est-elle en capacité, dans le contexte actuel, de réussir là où d’autres pays ont brillé ? »

Selon lui, le nombre de visiteurs, la coordination des structures étatiques, ainsi que le professionnalisme des agents ont permis de présenter « une excellente image du pays ».

Une jeunesse guinéenne engagée dans le numérique

Le Premier ministre s’est réjoui de l’intérêt des jeunes pour les nouvelles technologies.

« J’étais très heureux de voir des jeunes utiliser les nouvelles technologies, faire des propositions de solutions. L’association qui a obtenu le grand prix avait besoin de 40 000 dollars pour la réalisation de son projet. La Primature leur donnera ce montant », a-t-il promis.

Saidou Lébêré

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