Kankan : Zoom sur l’état actuel de l’abattoir régional (Reportage)

L’abattoir régional de Kankan est situé au berge du fleuve Milo, au quartier Madina dans la commune urbaine. Depuis plus de 25 ans, cet endroit a été octroyé par l’État guinéen à la population de Nabaya. L’état actuel de cet abattoir laisse à désirer. Le reporter de Actuguinee basé dans la région, est allé toucher du doigt à la réalité et rencontrer les acteurs qui travaillent sur cet endroit

Du sang, des cornes, des animaux tués de part et d’autres, tels sont les éléments indicateurs de l’abattoir régional de Kankan. Non clôturé et très proche des habitations, plusieurs difficultés y sont rencontrées

« Il y’a d’énormes difficultés ici parce que l’abattoir qui est là, les installations sont en état de dégradation et la position environnementale aussi n’est pas favorable puisque, nous sommes maintenant en ville, la population se plaint par rapport aux odeurs nauséabondes que dégagent l’abattoir. Ce qui est essentiel, c’est de délocaliser cet abattoir qui ne répond plus au critère d’un abattoir digne de nom. Avec son état actuel, c’est de la peur au ventre car, non seulement la santé publique est menacée mais aussi la vie de ceux qui y travaillent ici  », a laissé entendre Tamba Touré vétérinaire et premier responsable de l’abattoir régional de Kankan.

Toutefois, il indique que l’abattoir est bien organisé. « Tout est bien organisé ici, il y’a la coopérative des bouchers, chaque tête de bœuf, le propriétaire doit payer 18000 fg. Dans cette somme, la commune a 10.000 fg, 5000 fg pour la coopérative et 3000 fg pour l’égorgeur  » a-t-il fait savoir

Pour la journée du lundi, la ville de Kankan a connu une pénurie de viande dans les marchés par endroit, le responsables de la coopérative des bouchers de Kankan, précise. « Hier (lundi) par exemple, il n’y a pas eu d’abattage parce que nous avons constaté de la mévente et si tel est le cas, on demande au chef de l’abattoir à surseoir sur l’abattage  », a expliqué Mamadou Barry, troisième vice-président de la coopérative des bouchers de Kankan.

Au bord du fleuve Milo, le sang et cornes des animaux abattus sont visibles un peu partout, ce qui pourrait forcément dégrader  l’environnement et à la pollution de cette source d’eau, si rien n’est fait par l’État guinéen pour délocaliser l’abattoir