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Coyah, le 27 novembre 2025 – La modernisation de la filière bétail en Guinée a franchi une étape décisive. L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a réuni ce mercredi 26 novembre 2025 à Coyah, l’ensemble des parties prenantes du vaste programme d’insémination artificielle lancé le 14 novembre dernier pour une restitution, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Cette rencontre technique a permis de dresser le bilan des premières interventions et de consolider les acquis d’un projet ambitieux financé par la Banque mondiale, en étroite collaboration avec le Ministère de l’Élevage.
Ce projet structurant se déploie dans six préfectures de la Basse-Guinée : Kindia, Forécariah, Coyah, Dubréka, Boffa et Boké. L’objectif est de procéder à l’insémination de 1 000 vaches pour dynamiser la génétique du cheptel local. Pour y parvenir, le programme a mis l’accent sur le capital humain en déployant sur le terrain 43 inséminateurs qualifiés, encadrés par les services préfectoraux.
Abdoulaye Diaga Bah, Assistant au programme et point focal du projet UTF à la FAO, a rappelé que cette initiative vient combler des lacunes structurelles identifiées ces dernières années.
Abdoulaye Diaga Bah, assistant au programme« Nous avons renforcé les capacités des inséminateurs déjà formés par l’État et mené des études approfondies pour la mise en place d’un futur centre d’insémination artificielle en Guinée », a-t-il précisé.
L’innovation technologique au cœur du dispositif
Mansour Sow, expert en reproductionAu-delà de l’acte technique, c’est l’introduction de technologies de pointe qui marque un tournant. L’utilisation d’échographes pour le diagnostic et le suivi post-insémination constitue une avancée majeure. Sous la supervision de Mansour Sow, consultant international et expert en reproduction animale, des sessions théoriques et pratiques ont permis aux techniciens de maîtriser ces outils, essentiels pour sécuriser la production et réduire les risques d’échec. L’expert recommande désormais l’introduction d’une « génétique résiliente » pour garantir la durabilité de l’élevage face aux défis climatiques.
Sur le terrain, la dynamique est enclenchée.
Fodé Lounseny Soumah, ingénieur géotechnicienÀ Coyah, Fodé Lounseny Soumah, président du comité local d’insémination, rapporte que 96 vaches ont déjà été inséminées à travers quatre centres de regroupement selon le programme de synchronisation de chaleur. Les perspectives, c’est de suivre ces vaches pour obtenir le résultat attendu selon l’objectif fixé par la FAO.
Ibrahima Sory Diallo, éleveurDu côté des bénéficiaires, l’accueil est enthousiaste. Ibrahima Sory Diallo, éleveur à Kouria, salue une opportunité unique de moderniser la production de lait et de viande. Toutefois, il rappelle les obstacles structurels qui menacent la pérennité de ces efforts : la pénurie d’eau et de pâturages en saison sèche, ainsi que les conflits récurrents entre agriculteurs et éleveurs.
La FAO considère cette phase pilote comme une réussite théorique et pratique, mais reste prudente en attendant les résultats biologiques définitifs. « Nous n’allons pas lâcher. Nous continuerons à mobiliser les ressources nécessaires pour étendre cette activité à d’autres zones », a assuré M. Bah.
En posant les jalons d’une reproduction animale maîtrisée et technologique, la FAO et le gouvernement guinéen ouvrent la voie à une sécurité alimentaire renforcée et à une économie rurale plus résiliente.
Mariama Barry pour Guineematin.com
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