Kindia : les journalistes renforcent leurs capacités en vue de la présidentielle de 2025

Un atelier de formation destiné aux journalistes de la « ville des agrumes » a démarré mercredi 26 novembre 2025 à Kindia. L’initiative, portée par le préfet en collaboration avec l’antenne régionale du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG-Kindia), bénéficie de l’appui du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). La session est axée sur le cadre électoral, les techniques de couverture neutre ainsi que l’utilisation d’outils numériques, notamment le montage vidéo.

Ils sont au total 30 journalistes, dont 10 femmes, issus des médias publics et privés, à prendre part à cette formation à quelques semaines de l’élection présidentielle prévue en République de Guinée. C’est l’inspecteur régional de l’Habitat et de l’Urbanisme de Kindia, représentant le gouverneur de la région administrative, qui a présidé la cérémonie d’ouverture. Dans son allocution, Malick Marcel Bangoura a rappelé l’importance de cette initiative en période électorale.

« Le message est simple : nous sommes dans un processus électoral qui marque pratiquement la fin de la transition, donc le retour à l’ordre constitutionnel. La première consultation organisée pendant cette transition, notamment le référendum qui a abouti à une nouvelle Constitution, s’est déroulée dans le calme. On peut s’en féliciter. Cet atelier vient à point nommé pour préparer les journalistes, chargés de relayer, traiter et diffuser les informations pour la conscience collective, afin que nous restions dans le même calme olympien pour la présidentielle du 28 décembre 2025. Le gouvernorat salue hautement cette initiative et souhaite que les journalistes soient suffisamment outillés pour jouer pleinement leur rôle », dit-il.

Présent à Kindia pour accompagner la formation, Abdoulaye Djibril Diallo, Directeur général du Centre de Formation et de Perfectionnement en Techniques de l’Information et de la Communication (CFPTIC), a souligné l’enjeu de la maîtrise du nouveau dispositif juridique.

« Nous avons une nouvelle Constitution, un nouveau code électoral et des organes récemment créés. Tous ces éléments doivent être à la portée des journalistes chargés de collecter, traiter et diffuser les informations sur le processus électoral. Le ministre de l’Information et de la Communication m’a dépêché ici afin d’échanger avec les professionnels des médias sur le cadre légal, mais aussi sur les techniques de couverture d’une élection. L’accès du public à l’information suppose que les journalistes soient eux-mêmes bien informés. Nous avons donc partagé le cadre normatif et les principes éditoriaux fondamentaux de notre profession », a-t-il déclaré.

Souvent confrontés à des difficultés lors des précédentes couvertures électorales, les journalistes de Kindia espèrent renforcer efficacement leurs compétences à l’issue de cette session. Au nom de la presse locale, Aboubacar Wayé Touré, secrétaire général du SPPG-Kindia, a exprimé sa gratitude envers les organisateurs. « Nous nourrissons beaucoup d’espoir qu’à l’issue de ces deux jours de formation, nous serons capables de traiter avec davantage de responsabilité les différentes situations auxquelles nous serons confrontés. C’est une étape à enjeux majeurs, avec les acteurs politiques, les gouvernants et d’autres entités à gérer. En tant que professionnels des médias, nous devons être prêts. Nous remercions particulièrement la préfecture de Kindia, à travers Monsieur le préfet, pour les efforts consentis. En tant que syndicat, nous garantissons que nous serons à la hauteur des attentes et accompagnerons ce processus électoral avec sérieux et professionnalisme », dit-il.

Aboubacar Dramé, correspondant régional à Kindia

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