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J’avoue que dans le cadre de la candidature éventuelle du Président GMD, après l’adoption par référendum de la nouvelle Constitution du point de vue du Droit si la Constitution ne reconduit pas, dans ses dispositions transitoires, les dispositions relatives à l’inéligibilité des membres du CNRD, du CNT et du Gouvernement prévues par la Charte de la Transition, je ne vois aucun parjure. Toutefois, l’homme sera face à lui-même, c’est-à-dire à sa propre morale. Dans ce cas de figure, nous nous retrouvons à la case départ ou à la situation ex ante, c’est-à-dire dans la même configuration du fameux troisième mandat encore décrié par certains.
Mais, ce qui est une évidence comme le rappelait un grand homme politique français : » La vertu est non sens en politique ! » À chaque ordre sa morale !
Personnellement, je n’ai eu aucune gêne avec le troisième mandat du PrAC, même si j’ai été quasiment inactif. Voici le Président Adama Barow de la Gambie qui parlait de trois (ans) seulement dans le quinquennat où il a été élu par défaut à cause de la détention de son mentor, un peu genre Sonko-Diomaye Faye. La suite on la connaît; c’est face à ce même mentor Dabo que notre Barow a rempilé pour un 2ème mandat qui court encore. Le cas de Macky Sall qui a aussi voulu écourter le septennat sous l’emprise duquel, il a été élu et s’en est suivi une fin de non recevoir par le Conseil constitutionnel. Les exemples n’en finissent pas.
Par ailleurs, pour moi, la plus grande crainte d’une éventuelle candidature du Président GMD est l’expression la plus achevée de l’échec de cette Transition advenue pour asseoir et assurer la mise en place de vraies institutions républicaines capables de garantir la démocratie. Comme il a été dit par Jerry Jhon Rawlins qu’on produira des lois que « même si c’est le diable qui venait après nous, il ne pourra rien changer « . On a tous souhaité la dernière, alors œuvrons à cela !
Déjà des signes précurseurs de fiasco sont perceptibles avec le mode d’élaboration de l’avant-projet ou avant proposition de la Constitution, avec des prescriptions qu’aucun juriste avisé n’aurait introduit dans un tel texte fondateur fortement soumis à la souveraineté nationale et du peuple qui continuent de choquer. À ces dérisions, on voit impuissant, un organe législatif se muer en agence d’exécution des tâches régaliennes qui reviennent de plein droit à l’exécutif. Tout cela prouve qu’on est toujours dans une logique de promotion des individus et non des valeurs démocratiques.
La plus grande expression de l’échec de notre ancrage démocratique en tout cas avec les partis politiques comme support d’accession au pouvoir, nous a été donnée par la forte mobilisation des partisans du Commandant Toumba mêlé et condamné à des crimes contre l’humanité. Cette attitude serait-elle la réaction identique communautaire des partisans d’un autre leader avec un lourd passif moral sur l’espace public non encore clarifié qu’on cherche vainement à en imposer à la tête de cette République où les mêmes n’ont que le mot : vertu à la bouche ?
Jésus Christ de Nazarette a dit : » Tu vois la paille dans l’œil de ton frère mais non les poutres que tu as dans le tien ! ». Le mal, c’est chez les autres et jamais chez soi-même !
Nous deviendrons une vraie Nation quand on fera exactement comme démontré par la forêt avec le rejet du Meilleur Premier de la Guinée : Le PM Eugène Camara ! Cette belle leçon encore vivace dans la mémoire collective reste le sommet le plus élevé du triomphe du patriotisme sur le communautarisme.
Enfin, pour sa candidature comme déjà posée sur la place publique par ses proches pourtant encore un sujet précoce, le GMD est face à sa propre conscience et à sa morale. Pour le Droit, rien ne l’en empêchera si les dispositions légales ne l’en empêchent.
Puisse Dieu guider et éclairer nos pas ! Amen !
Souleymane Doumbouya
L’article Guinée, toujours la politique de l’autruche ! [Souleymane Doumbouya] est apparu en premier sur Mediaguinee.com.