Mamou : les chambres régionales et préfectorales d’agriculture touchent du doigt les difficultés du monde rural

il y a 3 heures 30
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Les chambres régionales et préfectorales d’agriculture de Mamou ont clôturé une tournée de prise de contact avec ses démembrements et autres acteurs du monde agricole. Elle a été marquée par des échanges enrichissants entre les parties prenantes. Les acteurs du monde rural ont exposé leurs difficultés et sollicité l’appui des décideurs pour sortir de l’ornière, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.


La rencontre a pris fin ce mercredi, 03 septembre 2025. Chaque acteur présent a exprimé ses sentiments.

A l’issue de cette tournée très riche en couleurs, les acteurs impliqués  dans l’agriculture et l’élevage ont exprimé leurs difficultés quotidiennes : manque de tracteurs, de motoculteur, entre autres. Ils ont invité les autorités en charge de l’agriculture  et de l’élevage à panser les plaies qui assaillent actuellement ces deux secteurs clés de l’économie nationale.

Au nom du président du conseil du district de Horé Mamou, Alpha Oumar Barry a exprimé les difficultés rencontrées avant de solliciter l’appui des autorités.

Alpha Oumar Barry, président du conseil du district de Horé Mamou

« Nos acteurs sont en manque d’outils agricoles de la nouvelle génération. Ils n’ont ni tracteurs ni mini tracteurs, ni motoculteurs. Nous travaillons manuellement, avec les dabas à la place des machines. Nous profitons en location des outils des autres zones agricoles pour faire certains de nos labours. Nous avons ici à Horé Mamou de vastes bas-fonds et des plaines non aménagés, très fertiles et favorables à la culture de plusieurs variétés. Nous sollicitons auprès de vous et du gouvernement  l’aménagement, surtout en clôture et en eau, car nous sommes victimes de pillages des animaux  sauvages et domestiques qui causent le plus souvent des conflits entre agriculteurs et éleveurs. Aussi, en saison sèche, plusieurs de nos domaines agricoles sont en manque d’eau pour l’arrosage de nos cultures. Ce qui nous empêche de travailler toute l’année et qui cause d’énormes pertes. Nous avons besoin également d’une chambre froide, d’outils et d’unités de transformation de certains produits agricoles pour la conservation de nos produits », a déclaré monsieur Barry.

De son côté, Maimouna Kanté, membre de la chambre préfectorale de l’agriculture, a dégagé l’impact de l’agriculture avant de plaider la cause des acteurs du secteur agricole, notamment les femmes. 

« La production agricole est une activité essentielle pour notre pays. Elle nourrit les populations, génère des emplois et contribue à l’économie nationale. Cependant, les agriculteurs, notamment les femmes, font face à de nombreux défis. Les conditions de travail sont souvent difficiles, les subventions sont insuffisantes, et les politiques publiques ne prennent pas toujours en compte les besoins spécifiques des femmes dans ce secteur. Les femmes agricultrices sont souvent sous-représentées dans les décisions politiques et économiques. Elles sont confrontées à des obstacles structurels, comme l’accès limité aux crédits, aux terres et aux formations. De plus, la charge de travail domestique et les responsabilités familiales peuvent limiter leur temps et leur espace pour développer leur activité.
Je vous demande donc de prendre en compte les besoins des femmes agricultrices dans les politiques publiques. Cela implique de :
• Augmenter les subventions et les aides financières destinées aux agriculteurs, en particulier aux femmes.
• Faciliter l’accès aux terres et aux crédits pour les femmes.
• Promouvoir l’éducation et la formation des femmes dans le domaine agricole.
• Encourager la participation des femmes dans les instances de prise de décision agricole et politique.
• Soutenir la diversification des cultures et l’agriculture durable, en favorisant les pratiques respectueuses de l’environnement ».

Pour sa part, Thierno Mamadou Warraghou Barry, président de la chambre préfectorale d’agriculture,  est revenu sur le rôle  de la chambre avant de solliciter l’appui  de l’Etat.

Thierno Mamadou Warraghou Barry, président de la chambre préfectorale d’agriculture

« Elle a été créée comme une structure représentative des intérêts des producteurs. Elle est la porte d’entrée pour toutes les organisations paysannes pour assurer la coordination, la promotion et la défense du monde rural guinéen. Les chambres régionales et préfectorales sont des démembrements territoriaux, garants de la remontée des préoccupations de la base vers le sommet. C’est pourquoi, nous sollicitons avec insistance l’appui de l’Etat et des partenaires techniques  et financiers pour doter Mamou  d’unités de transformation agro-alimentaire, d’infrastructures de stockage, de conservation et surtout, améliorer l’état des pistes rurales pour un meilleur accès aux marchés. »

Prenant la parole, Mamadou Lamarana Diallo, président de la chambre régionale d’agriculture de Mamou, a également décliné les objectifs de son institution.

Mamadou Lamarana Diallo, président de la chambre régionale d’agriculture de Mamou

« Depuis notre prise de fonction, nous nous sommes fixés comme objectifs de faire de l’agriculture le moteur du développement économique de la Guinée en général, et en particulier de la région administrative de Mamou, en renforçant les capacités des acteurs, en assurant la sécurité foncière, en modernisant les équipements, et promouvant l’innovation technologique. Cette tournée vise également à rapprocher les chambres d’agriculture des préfectures de la région afin de mieux comprendre les réalités locales, recueillir leurs préoccupations et réfléchir enfin sur des solutions concrètes pour remédier aux problèmes  rencontrées. Nous vivons une époque de changements, et il est essentiel que chacun s’approprie les réformes en cours, notamment la nouvelle constitution de notre pays. Elle constitue un socle fondamental pour la gouvernance locale, l’accès aux ressources, la protection de nos droits et la valorisation de nos territoires agricoles. Je vous exhorte donc à vous informer, à vous former et à sensibiliser vos membres sur son contenu et ses implications », a-t-il laissé entendre.

De Mamou, Boubacar Ramadan Barry pour Guineematin.com

Tél. : 625 698 919/ 612 261 126

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