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La mission d’observation électorale de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a publié une déclaration préliminaire ce mardi, 30 décembre 2025, sur le déroulement du scrutin présidentiel de dimanche dernier en Guinée. Dans son rapport présenté par le chef de la mission de l’organisation régionale, l’absence de forces de sécurité a été constatée dans certains bureaux visités par les observateurs. Cependant, la commission a indiqué que les représentants des partis et candidats présents dans les bureaux de vote n’avaient pas reçu de formation adéquate, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

À la veille du scrutin présidentiel en Guinée, la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a déployé une mission d’observation électorale en Guinée. Cette mission était composée de 15 observateurs à moyen terme et de 120 observateurs à court terme. Elle avait pour mandat d’observer le déroulement des élections avant, pendant et immédiatement après le jour du scrutin, conformément au cadre juridique électoral guinéen ainsi qu’aux normes régionales et continentales. Le rapport a été présenté par le chef de la mission d’observation électorale de la CEDEAO, Dr Abdoulie Janneh.
« Elle était composée de délégations du Parlement de la CEDEAO, de la Cour de Justice de la CEDEAO, du Comité des représentants permanents de la CEDEAO, des ministères des Affaires étrangères et des Organes de gestion des élections (OGE) des États membres de la CEDEAO, ainsi que de représentants d’organisations de la société civile, des médias et d’experts électoraux de la région de la CEDEAO », a-t-il dit Dr Abdoulie Janneh.
Par ailleurs, la mission d’observation électorale de la CEDEAO s’est penché sur la suspension des «grands» partis politiques. Selon elle, cette suspension aurait affaiblie l’opposition guinéenne.
« Le gouvernement de transition a suspendu trois grands partis politiques pour trois mois (jusqu’en janvier 2026), affaiblissant de fait l’opposition organisée, ce qui soulève des questions quant à l’inclusivité du scrutin. Il a également été fait état d’un amenuisement de l’espace civique, de la liberté de la presse et des droits politiques à l’approche de l’élection présidentielle, limitant ainsi les conditions d’une compétition électorale pleine et entière », a-t-il laissé entendre.
Le jour du scrutin présidentiel en Guinée, le 28 décembre, la mission d’observation électorale de la CEDEAO a déployé au total 145 observateurs, répartis en 55 équipes d’observation dans les 8 régions administratives du pays.
« Ensemble, ces équipes ont observé au total 1 176 bureaux de vote à travers le pays. Après avoir assuré un suivi étroit du processus électoral, en particulier le jour du scrutin, la mission présente les conclusions préliminaires clés. Lors de la phase de démarrage du processus électoral, le 28 décembre 2025, la mission a observé le début du scrutin dans 55 bureaux de vote répartis dans toutes les régions administratives. Dans l’ensemble, l’ouverture des bureaux de vote a été jugée pacifique et ordonnée. Sur les 55 bureaux de vote observés au début du scrutin, 42, soit 76,3 %, ont ouvert à l’heure, tandis que 12 (soit 22 %) ont accusé de légers retards n’excédant pas 30 minutes après l’heure officielle d’ouverture. Un seul bureau de vote (le bureau de vote 04 à Madiba, dans le quartier de Dixinn, à Conakry) aurait ouvert à 8h30 en raison de l’arrivée tardive du matériel électoral », indiqué la mission de la CEDEAO.
L’organisation régionale a salué le bon déroulement du processus électoral. Selon elle, le scrutin s’est déroulé dans le calme et l’ordre. Mais elle déplore l’absence des forces de sécurité dans certains bureaux de vote.
« Dans 52 bureaux de vote, soit 5 %, les observateurs ont constaté l’absence de forces de sécurité, ce qui soulève des préoccupations quant à la sécurité de ces lieux. La plupart de ces cas ont été observés dans la région de Conakry. Plus précisément, la Mission a dénombré 35 bureaux de vote qui ne disposaient pas de forces de sécurité à Conakry, et 4 dans chacune des régions de Faranah et de Kankan. Nonobstant ces observations, l’absence des forces de sécurité n’a, en aucune manière, perturbé le déroulement du scrutin », rassure-t-elle.
Toutefois, il a été indiqué dans le rapport que les représentants des partis et candidats présents dans les bureaux de vote n’avaient pas reçu de formation adéquate.
« La Mission a également noté que les représentants des partis et des candidats présents dans les bureaux de vote observés n’avaient pas reçu de formation adéquate. Ils se tenaient à l’écart et n’étaient pas en mesure de vérifier l’identité des électeurs, faute d’avoir des listes électorales en double en leur possession et du fait de l’éloignement des équipes de vérification supervisant le processus de vote », souligne-t-elle.
Selon le Chef de mission Dr Abdoulie Janneh, ils continueront à suivre de près les phases finales du processus électoral, en accordant une attention particulière au dépouillement et à la transmission des résultats électoraux, au traitement et à la proclamation des résultats provisoires et à la validation des résultats définitifs par les autorités compétentes.
La mission d’observation électorale invite la CEDEAO et les partenaires au développement à intensifier leur soutien en faveur de la Guinée afin de consolider la démocratie, la paix et la cohésion sociale en facilitant la promotion d’un dialogue inclusif entre toutes les parties prenantes.
Moussa Konaté pour Guineematin.com
Tél : (+224) 621016809
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