Inhumation des victimes de l’éboulement : Bah Oury appelle à « repenser les choix d’implantation… pour éviter de telles tragédies »

il y a 4 heures 27
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Un symposium, ponctué de prières et de recueillement pour le repos des âmes s’est tenu ce vendredi 5 septembre 2025 en hommage aux victimes du glissement de terrain survenu dans la nuit du 20 août 2025 à Zakopé, commune urbaine de Manéah.

À cette occasion, quinze corps ont été exposés, recouverts du tricolore guinéen en présence des parents, inconsolables.

Quelques jours plus tôt, 4 autres avaient été inhumés au cimetière de Léfourédakha, dans la commune urbaine de Coyah. Au total, 19 personnes ont perdu la vie lors de ce glissement de terrain. Neuf personnes sont encore portées disparues à ce jour.

« Le bilan du glissement de terrain de Manéah est de 19 morts. Ici, devant vous, sont exposés 15 corps. Quatre corps ont été inhumés la semaine dernière, au cimetière de Léfourédakha (Coyah, ndlr). (…) Le ministère de la Santé continue de prendre en charge gratuitement 11 blessés, qui sont vraiment en bon état aujourd’hui. (…) À côté des personnes décédées, nous avons 9 personnes portées disparues jusqu’à ce jour », a dit Lanceï Touré, Directeur général de l’Agence nationale de gestion des urgences et catastrophes humanitaires (ANGUCH).

La cérémonie de recueillement de ce vendredi s’est déroulée en présence du Premier ministre, Chef du Gouvernement Amadou Oury Bah, de plusieurs membres du Gouvernement, de la hiérarchie militaire, des autorités locales et des membres des familles des victimes. Pour le président de la Délégation spéciale, Dr Mamadouba Camara, « ce drame doit aussi créer en nous un sursaut, car chaque vie perdue est un rappel de notre fragilité ».

Il a ainsi invité chacun et tous à « apprendre de ce malheur, renforcer notre solidarité, protéger nos communautés et bâtir un avenir plus sûr afin que de tels drames ne viennent plus déchirer nos familles ».

« Aujourd’hui, nous ne devons pas seulement pleurer. Nous devons aussi faire un serment : le serment de garder vivante la mémoire de Zakopé, le serment de transformer cette douleur en force, cette tragédie en unité, ce deuil en espérance », a-t-il lancé.

Au nom du Chef de l’État, le Premier ministre Amadou Oury Bah a partagé la douleur de « ceux et celles qui n’ont pas encore retrouvé les leurs ».

Revenant sur le fait que les tragédies rappellent notre fragilité face aux caprices de la nature, Bah Oury a appelé les uns et les autres à éviter l’occupation des zones non habitables.

« Ces pertes énormes que la nation pleure doivent nous élever collectivement au niveau de prudence quant à l’occupation des zones d’habitation. Nous devons ensemble repenser nos choix d’implantation, renforcer la vigilance communautaire et respecter les consignes de sécurité pour éviter que de telles tragédies ne se reproduisent. Ces drames successifs nous rappellent l’urgence de renforcer nos capacités de prévention, d’alerte, d’intervention d’urgence et de résilience face aux catastrophes naturelles. Le Gouvernement s’engage à tirer toutes les leçons de ces événements tragiques, à accompagner les familles et à mettre en œuvre des mesures concrètes pour protéger nos compatriotes », s’est engagé Bah Oury.

Au total, 192 personnes sont prises en charge par l’Agence de gestion des urgences et catastrophes humanitaires (ANGUCH) à l’École militaire de Manéah.

MohamedNana BANGOURA

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