Obsèques à Manéah : le DG de l’ANGUCH dévoile un bilan lourd et rend hommage aux victimes et aux autorités

Lors de la cérémonie officielle des obsèques des victimes du glissement de terrain à Manéah, ce vendredi 5 septembre, le Directeur Général de l’Agence Nationale de Gestion des Urgences et Catastrophes Humanitaires (ANGUCH), Lancei Touré, a livré un discours bouleversant, empreint d’émotions et de reconnaissance envers les efforts déployés par les autorités.

Devant les familles endeuillées et les plus hautes instances de l’État, il a dressé un bilan humain tragique tout en saluant l’unité nationale autour de cette catastrophe.

Dans une déclaration publique empreinte d’humanité, le DG de l’ANGUCH a dressé un tableau tragique : 19 corps retrouvés, 11 blessés pris en charge à l’hôpital de Coyah, et 9 personnes toujours portées disparues, enfouies sous les décombres. Les mots de M. Touré ont résonné comme un hommage aux familles brisées.

« Ce que nous vivons ici est une douleur nationale. Nous avons des familles qui ont perdu jusqu’à cinq membres. D’autres trois. C’est une tragédie que nous ne devons jamais oublier », a-t-il affirmé.

Les noms, les vies, les histoires !9

Dans un silence émouvant, Lancei Touré a fait la lecture des victimes, un par un, rappelant l’humanité derrière les chiffres :

« La famille Baldé, dont Thierno Abdoulaye a perdu ses deux épouses et cinq enfants; La famille Kourouma, qui pleure notamment un nourrisson de 10 mois; Les familles Barry, Conté, Konaté et Diallo, toutes marquées par des pertes multiples » , a-t-il indiqué, comme pour dire que chaque nom cité, chaque âge prononcé, était un rappel poignant que derrière cette catastrophe se cachent des vies brisées, des foyers anéantis.

Face au Premier représentant du chef de l’État, aux membres du CNRD, du gouvernement, aux autorités locales et aux forces de défense et de sécurité, M. Touré n’a pas manqué de saluer la réaction rapide et coordonnée des pouvoirs publics.

« Depuis le début, le gouvernement n’a ménagé aucun effort. Le site est sécurisé, les recherches continuent. Et aujourd’hui encore, vous avez vu toute la hiérarchie militaire, tous les ministères impliqués… Nous ne pouvons que remercier le Président de la République, le Premier ministre et tous ceux qui ont accompagné cette épreuve », a déclaré le DG de l’ANGUCH.

Au-delà du bilan, Lancei Touré a porté un message fort : l’importance de la solidarité et de la mémoire. Car selon lui, cette cérémonie ne devait pas être seulement celle du deuil, mais aussi celle du refus de l’oubli et de l’engagement à prévenir de futurs drames; un message renforcé par le président de la délégation spéciale de Coyah, qui a exhorté à transformer la douleur en force et le chagrin en unité nationale.

« Ce drame ne doit pas seulement nous plonger dans la tristesse. Il doit aussi créer en nous, un sursaut car chaque vie perdue est un rappel de notre fragilité. Nous devons apprendre de ce malheur, renforcer notre solidarité, protéger nos communautés et bâtir un avenir plus sûr afin que de tel drame ne vienne plus déchirer nos familles. Aujourd’hui, nous ne devons pas que pleurer. Nous devons aussi faire un serment. Le serment de garder vivante, la mémoire de Zakopé, le serment de transformer cette douleur en force, cette tragédie en unité, ce deuil en espérance », a mentionné Dr Mamadouba Camara.

L’intervention du DG Lancei Touré, vient rappeler le rôle crucial de l’ANGUCH, bras opérationnel de l’État en matière de réponse aux catastrophes : assistance aux sinistrés, identification des corps, coordination avec les services de secours et organisation des obsèques.

Il faut noter que cette cérémonie du 5 septembre n’était pas seulement un hommage. Elle a été le symbole d’une mobilisation nationale, d’un État aux côtés de ses citoyens, porté par une agence qui prouve, une fois encore, son engagement et son service humanitaire.

Sâa Robert Koundouno

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