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En politique, seul l’inattendu arrive à coup sûr.
Depuis bientôt un mois, se dessine sous nos yeux, une réconciliation politique entre les présidents de l’UFDG et du RPG. Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé s’efforcent d’opérer un rapprochement tactique et politique. Mais cela reste un pari incertain.
Le scénario est dicté par les circonstances actuelles : leurs deux formations politiques étant suspendues et donc incapables, jusqu’à nouvel ordre, de participer aux prochaines échéances électorales, cette volonté commune affichée par les deux leaders risque de ne pas être bien accueillie par leurs militants.
C’est Alpha Condé qui a fait le premier pas. Le mea culpa exprimé dans une lettre ouverte par l’ancien président,
Concernant les nombreux crimes et autres dérives qui ont entaché ses onze années de règne, ne suffira sans doute pas à lui valoir le pardon des victimes dont la plupart sont des militants de l’UFDG. D’ailleurs, ces derniers, réunis au sein d’un collectif, ont très vite exprimé leur opposition. Dans un discours à la tonalité acerbe, ils ont, sans détour, réclamé avec véhémence, justice pour les crimes commis.
À son tour, Cellou tente d’atténuer la colère de ses militants, ainsi que celle de ses anciens adversaires.
Son discours de New York a marqué le début d’une improbable bromance. L’ancien Premier ministre y a révélé qu’il échange désormais avec Alpha Condé, dont il avait pourtant célébré la chute, puis féliciter et soutenir ses tombeurs.
« C’était la faute politique à ne pas commettre », analyse un politologue.
« Cette initiative du président de l’UFDG a renforcé la détestation dont il est l’objet chez les militants du RPG, qui, à tort ou à raison, le considèrent comme le principal instigateur des multiples manifestations à caractère déstabilisateur ayant jalonné les onze années de règne de leur leader », renchérit un autre analyste politique.
Comme si cela ne suffisait pas, vient ensuite sa sortie sur la libération d’Alpha Condé en 2000 . C’est la chasse racontée par le chasseur. Ça sonne comme du déjà entendu . Des légendes à propos, elles sont lésion. On a aussi lu de nombreux récits désignant les acteurs clés de cet épisode majeur de l’histoire politique du pays. Cellou Dalein s’ajoute à cette longue liste. Il affirme lui aussi, chez nos confrères de Guinée7, avoir permis la libération d’Alpha Condé, après plus de deux ans passés dans les geôles de la maison centrale.
Au-delà du débat sur la véracité de cette révélation, le timing et l’opportunité de cette déclaration interrogent.
Dans tous les cas, cette contribution au caractère pathétique et ridicule paraît inutile.
C’est un ornement à nul autre pareil , qui n’a, ç’a tout l’air, rien changé aux perceptions et aux jugements déjà bien ancrés.
On comprend par là que le renoncement ou l’accommodement avec ceux qui nient ses propres valeurs, accroît la répugnance, doucement mais sûrement.
Mognouma