2 cas de vandalisme en moins de 2 semaines au Groupe Le Lynx-La Lance : “Nous sommes surpris et inquiets”

il y a 3 heures 26

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C’est un coup dur pour le Groupe Le Lynx – La Lance à Conakry. En moins de deux semaines, ce journal a subi deux cas de vandalisme à son imprimerie sise à Koloma Soloprimo, dans la commune de Ratoma. Ces attaques suscitent à la fois surprise et inquiétude au sein de la rédaction du célèbre hebdomadaire satirique guinéen.

Dans un entretien accordé à Guineematin.com ce mardi, 21 octobre 2025, Mamadou Ciré Diallo, rédacteur en chef dudit journal, raconte les faits avec amertume.

« Il y a deux semaines, on a été victimes de vandalisme à notre imprimerie sise à Koloma Soloprimo. Le premier acte de vandalisme a porté sur le groupe électrogène. C’est ce groupe-là qui prend le relais en cas de coupure. Comme vous le savez, EDG n’est pas tellement stable, donc ils ont emporté tout ce qui pouvait faire fonctionner le groupe électrogène. Mais nous n’avions rien dit, parce qu’on a pensé que c’était inhabituel, c’était une première, donc ça ne nous affectait pas trop, et EDG, pour le moment, était plus ou moins régulier. Et 11 jours après, donc le samedi 18 octobre 2025, peut-être que les mêmes sont revenus, pour cette fois non seulement canaliser le reste du groupe électrogène qu’ils n’ont pas pu emporter en totalité, mais ils ont aussi cassé la serrure de l’issue de secours de la salle de l’imprimerie pour avoir accès à la grande salle. Dans cette grande salle, nous avions quatre machines qui impriment le journal, dont 2 tombées en panne. La grande machine a été dépouillée de beaucoup de son matériel, notamment le compresseur qui nous permettait de tourner et de mesurer la vitesse d’impression du journal. L’autre, c’était le massicot qui a été désinstallé. Les câbles ont été retirés de leur boîtier », a-t-il expliqué.

Dans un contexte national précaire pour les médias, Mamadou Ciré Diallo estime que ces attaques répétées n’ont pour but que de “programmer la mort de la presse papier” en Guinée.

« Nous sommes surpris et inquiets parce que la presse guinéenne vit des moments très difficiles actuellement dans son ensemble, mais la presse écrite vit des moments beaucoup plus difficiles parce que vous n’êtes pas sans savoir que la vente des journaux à papier a baissé sur le terrain. Donc, si des individus s’attaquent à nos imprimeurs, c’est dire qu’ils sont en train de programmer la mort définitive de la presse papier en Guinée », a-t-il indiqué.

Pour faire face à cette situation, le fondateur et administrateur général du groupe a dépêché des agents sur les lieux pour procéder à des constats. Des enquêtes ont été ouvertes et la rédaction promet qu’elle n’hésitera pas à rendre public les résultats de ces investigations.