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Le 1er octobre dernier, la direction du Centre médical communal (CMC) de Ratoma avait signalé la disparition inquiétante d’un nouveau-né, quelques heures seulement après sa naissance. Informée, la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) a immédiatement ouvert une enquête rapide et minutieuse pour retrouver l’enfant.
Selon la capitaine Rama Baldé, chargée de communication de la Direction générale de la Police nationale, « tout a commencé le 1er octobre 2025, lorsqu’un nourrisson a mystérieusement disparu au CMC de Ratoma, peu de temps après sa naissance ».
« L’information a circulé très vite sur les réseaux sociaux, suscitant une vive émotion au sein de l’opinion publique. Alerté, le Directeur général de la Police nationale a ordonné l’ouverture immédiate d’une enquête. Les premiers éléments recueillis sur place, notamment les images de vidéosurveillance, ont permis aux enquêteurs d’établir un portrait-robot de la suspecte », a-t-elle indiqué.
Grâce à une source anonyme, les recherches ont été orientées vers un couple résidant à Kiroty, près du stade Général Lansana Conté, où un étrange baptême avait été organisé le mardi 7 octobre. Plusieurs témoins affirment que la prétendue mère du bébé « n’avait jamais été vue enceinte auparavant ».
La capitaine Baldé a ajouté que les enquêteurs ont ensuite exploité les photos de la cérémonie publiées sur Facebook et les ont comparées au portrait-robot, ce qui a confirmé leurs soupçons.
« Le 17 octobre, Mme Haby Diallo, 43 ans, gestionnaire à la Direction générale des impôts, a été interpellée. Mariée et déjà mère d’un enfant, elle affirmait avoir accouché à l’hôpital Flamboyant de Petit Simbayah. Mais après vérification, son nom ne figurait sur aucun registre d’accouchement ce jour-là », a-t-elle précisé.
Les investigations ont ensuite révélé une machination soigneusement préparée, impliquant la complicité de trois sages-femmes, dont Kadiatou Bangoura. Une fausse déclaration de naissance aurait été établie, permettant à Haby Diallo d’obtenir un extrait de naissance officiel à l’état civil de Ratoma.
« Les sages-femmes ont été arrêtées à leur tour et ont reconnu leur implication. Elles ont confirmé que l’enfant n’était jamais né à l’hôpital Flamboyant. L’ensemble des suspectes a été placée en garde à vue, en attendant leur déferrement devant le Tribunal de première instance de Dixinn. Elles risquent des poursuites pour enlèvement d’enfant, conformément à l’article 303 et suivants du Code pénal », a conclu la porte-parole de la Police nationale.