Conakry :  lancement de la 3e édition du Dialogue pour l’avortement sécurisé en Afrique francophone (DASAF)

il y a 4 heures 26
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La 3e édition du dialogue pour l’avortement sécurisé en Afrique francophone (DASAF) a été officiellement lancée ce mardi 20 octobre 2025 à Conakry sous le thème « Unifier nos voix et s’engager pour des choix reproductifs en Afrique francophone ». Organisée par le centre ODAS sous le parrainage du ministère de la promotion féminine, de l’Enfance et des personnes vulnérables, cet événement a regroupé près de 400 actrices et acteurs venus de 22 pays d’Afrique francophone et ailleurs dans le monde. 

Cette rencontre sera pour les parties prenantes une occasion de se rassembler, de se ressourcer et de se connecter pour mieux adresser les défis communs liés à la mortalité maternelle, aux droits reproductifs, aux grossesses non intentionnelles et à l’accès aux services de santé reproductive complète.

Selon Kadidiatou SOW, Directrice du Centre ODAS, ce répond à l’exigence que les droits reproductifs des femmes et des filles, en Afrique comme ailleurs, sont un impératif. 

« Ce dialogue répond à une exigence politique, morale et stratégique. Réaffirmer que les droits reproductifs des femmes et des filles en Afrique comme ailleurs sont un impératif. Un droit que nous défendons à l’ODAS avec la plus grande ferveur et que nous portons toutes et tous ensemble en tant que mouvement. Un impératif qui nous engage à agir avec responsabilité, lucidité et sans compromission. Il nous rappelle en ces temps troubles que les progrès acquis ne le sont jamais définitifs et qu’il nous revienne d’être constants, unis et résiliants dans nos efforts » a-t-elle expliqué et de poursuivre « Un impératif qui résonne en définitive avec le thème que nous avons retenu pour cette troisième édition du DASAF. Un thème fort, un appel clair, urgent et volontaire à renforcer notre cohésion dans un contexte où les droits des femmes et des filles, et plus particulièrement les droits reproductifs, continuent d’être remis en cause, parfois frontalement et subtilement, dans nos lois, nos politiques, nos services de santé, et malheureusement aussi dans nos silences». 


Pour la ministre de la promotion féminine, de l’Enfance et des personnes vulnérables, accueillir cet événement permet à la Guinée de partager sa priorité sur le droit de la femme.

« En accueillant le DASAF, nous tenons à partager nos priorités qui correspondent au droit positif et consistent à garantir la santé maternelle, prévenir les grossesses précoces et non désirées, réduire les décès maternels évitables et assurer la protection des droits et de la dignité des femmes et des filles » a mentionné Charlotte Daffé. 

Poursuivant, elle rassure que les réformes engagées par le CNRD transcendent la frontière guinéenne et réaffirme la vision du gouvernement guinéen. «On peut aisément constater que le choix porté sur la Guinée pour abriter la rencontre montre bien, si besoin en est, que les réformes sociales engagées dans le cadre de la Refondation depuis le 5 septembre 2021 résonnent fort au-delà des frontières du pays. Le Gouvernement réaffirme sa vision de construire une société inclusive fondée sur la dignité humaine, la solidarité et l’égalité des chances. Nous admettons qu’aucun développement durable n’est possible sans la pleine participation des femmes car leur rôle dans la transformation économique, sociale et politique est essentiel à la prospérité de nos nations. C’est pourquoi, ces dernières années ont vu se mettre graduellement en place des réformes structurantes dont les plus emblématiques sont : La politique nationale du genre ; la stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre ; la criminalisation des mutilations génitales féminines et la politique nationale de santé reproductive, maternelle, néonatale et infantile». 

Il faut noter que cette troisième édition se tient sur trois jours allant du 20 au 23 octobre 2025. 

Mansaré Soumah Naby Moussa

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