Transfert frauduleux d’élèves : le MEPU-A opte pour la digitalisation afin de garantir la crédibilité des examens

il y a 3 heures 23
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Le flux fantaisiste de transferts et d’installation frauduleuse d’élèves entre les établissements au niveau des classes intermédiaires freine considérablement l’épanouissement de l’éducation guinéenne.

Pour remédier à cette situation, le ministère de l’enseignement pré-Universitaire et de l’alphabétisation (MEPU-A), par l’intermédiaire de la Direction Générale des Examens et Contrôles Scolaires (DGECS), a décidé de placer la gestion de ces classes au cœur de ses priorités.

Au cours d’un cadre d’échange initié ce mardi à l’INRAP, en présence des acteurs impliqués dans le processus des examens, le Directeur Général des Examens et Contrôles Scolaires, Mamady 49 Keita, a indiqué que la gestion des classes intermédiaires apparaît désormais comme un levier essentiel.

Celle-ci doit permettre non seulement de garantir l’organisation d’examens crédibles, mais également d’assurer une gestion efficace du parcours de l’ensemble des élèves guinéens. L’objectif est d’améliorer d’ici 2030 la qualité et la fiabilité des résultats scolaires.

Cependant, a déploré Mamady 49 Keita, « force est de constater que depuis plusieurs années, malgré les sanctions, les prestations de serment et les campagnes de sensibilisation menées auprès des acteurs du système éducatif, les difficultés persistent dans la sécurisation des centres d’examen », a-t-il déploré.

Selon lui, ces défis se traduisent souvent par des déclassements et l’attribution de notes à des candidats non méritants, ainsi que par des pratiques frauduleuses liées à la rédaction et à la diffusion des épreuves, souvent en complicité avec certains acteurs du système dans les centres d’examen. À cela s’ajoute, le recours désormais à l’intelligence artificielle et à des logiciels capables de traiter les épreuves qui constitue une menace sérieuse pour la crédibilité des examens nationaux dans les années à venir.

Il a martelé que la gestion rigoureuse et digitalisée des classes intermédiaires apparaît ainsi comme une solution durable.

Le Directeur Général précise que cette démarche permettra à l’avenir une exploitation plus fiable et transparente des résultats scolaires, en estimant plus justement les performances réelles des candidats.

« Cette démarche vise à éviter le classement des candidats non-méritants et à renforcer la confiance dans le système éducatif guinéen », a-t-il indiqué.

Alhassane Fofana

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