Un gendarme retrouvé mort à Tilépoulou : les habitants inquiets face à la montée de l’insécurité

La découverte, ce jeudi matin, du corps sans vie d’un gendarme au quartier Tilépoulou, à N’Zérékoré, dépasse le simple fait divers. Elle met en lumière un climat d’insécurité grandissant qui préoccupe de plus en plus les habitants de la capitale forestière.

Un meurtre qui plonge le quartier dans la stupeur

Dans ce quartier d’ordinaire animé mais calme aux premières heures du jour, la nouvelle a fait l’effet d’un choc. Le gendarme, vraisemblablement poignardé dans la nuit, a été retrouvé gisant dans une mare de sang. Son identité n’a pas encore été révélée, mais son uniforme militaire a immédiatement suscité l’émoi.

Pour les habitants, cet acte dépasse la tragédie individuelle.
« Si même un agent en uniforme peut être attaqué ainsi, que dire des simples citoyens ? », se désole un riverain venu constater la scène.

Une enquête ouverte, plusieurs pistes envisagées

Selon le procureur de N’Zérékoré, Aboubacar Kourouma, informé vers 6 heures du matin par la brigade de recherche, les circonstances exactes restent à déterminer. Plusieurs hypothèses sont étudiées :

• une agression criminelle perpétrée par des malfrats,

• un règlement de comptes, possiblement impliquant des jeunes du quartier,

• ou encore un acte rituel, une piste que le procureur n’écarte pas, évoquant de possibles tentatives de brouiller les traces.

La diversité de ces pistes illustre un climat de suspicion et la complexité des actes de violence qui se multiplient dans la région.

Un signal d’alarme pour les autorités

Au-delà de l’aspect dramatique, ce meurtre constitue un véritable test pour les autorités locales. Pour le procureur, s’en prendre à un homme en uniforme représente une menace directe pour l’équilibre social :
« Lorsqu’on porte atteinte à la vie d’un homme en uniforme, les autres citoyens sont en péril. »

Il assure que l’enquête sera conduite avec la plus grande rigueur et promet que les auteurs, quels qu’ils soient, seront identifiés et traduits en justice.

Une ville déjà fragilisée

N’Zérékoré, ville carrefour et zone historiquement sensible, fait face depuis plusieurs années à de multiples défis sécuritaires : tensions communautaires, criminalité nocturne, rumeurs persistantes de pratiques rituelles… Le meurtre survient alors même que les habitants réclament un renforcement du dispositif de sécurité.

Un appel à la mobilisation générale

Face à ce nouvel épisode inquiétant, le procureur Kourouma appelle les autorités administratives, sécuritaires et les citoyens à s’engager pleinement :
« Chacun doit concourir à ce que la sécurité puisse régner dans la ville de N’Zérékoré. »

Un appel au sursaut collectif dans une ville où la paix sociale demeure particulièrement fragile.