Les structures affiliées à l’USTG invitées à surseoir aux grèves : Mohamed Bangoura apporte des clarifications

il y a 2 heures 12
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La récente note circulaire de la centrale syndicale l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée (UST), invitant ses affiliés à privilégier le dialogue et à prôner la stabilité plutôt que la grève en cette phase cruciale de l’histoire politique du pays, a suscité une vive indignation parmi certaines de ses fédérations.

L’Intersyndicale de l’Éducation, déjà engagée dans un bras de fer avec les autorités nationales au sujet de sa plateforme revendicative, fait partie des affiliés les plus critiques de cette position.

Mohamed Bangoura « Roméo », Secrétaire chargé de l’Information et de la Communication de l’USTG, a tenu à clarifier la démarche de la centrale. Il affirme que l’USTG a agi en conformité avec les textes régissant la Confédération Syndicale Internationale (CSI), laissant entendre que la critique pourrait provenir d’une méconnaissance de ces directives.

Selon le porte-parole de l’USTG : « la note de service a été très mal interprétée par certaines fédérations syndicales qui, ma foi, n’ont pas maîtrisé les thèses de la Confédération syndicale internationale », a-t-il regretté.

Mohamed Bangoura a expliqué le fondement de cette décision en se référant aux principes de la CSI.

« En cas de crises sociales et politiques dans un État, le mouvement syndical, pour la quiétude sociale, la paix et le bien-être des travailleurs doit s’abstenir de tout déclenchement de revendication, c’est-à-dire une grève », a-t-il rappelé.

Il a insisté sur l’impact potentiel d’un mouvement social en Guinée, soulignant que l’USTG, étant la plus grande et la plus représentative centrale du pays, se devait d’exercer sa responsabilité.

« Pour le cas spécifique de la République de Guinée, l’USTG regorge en son sein une telle force ouvrière que si l’une d’entre elle [une fédération] part en grève, cela pourrait impacter le côté social et provoquer beaucoup de désagréments. Et quand on sait que très bientôt, le pays va s’orienter vers la campagne présidentielle et les élections », a-t-il ajouté.

C’est donc dans le strict respect des recommandations de la CSI que l’USTG a pris la décision de demander à ses affiliés de privilégier la négociation et de s’abstenir de toute grève jusqu’au 31 janvier 2026, a-t-il insisté.

Il a ajoute que cette note circulaire vise à éviter toute connotation politique des revendications, particulièrement en période électorale.

« Les gens risqueraient de coller une étiquette d’opposant à l’USTG. Pourquoi n’a-t-elle pas pu empêcher cette fédération d’aller en grève pendant que le pays traverse une crise sociale et politique ? », a-t-il souligné.

Enfin, il a indiqué qu’il s’agit beaucoup plus d’une proposition de l’USTG et non une exigence.

 « Je précise que c’est une proposition qui est faite par l’USTG, ce n’est pas une obligation. L’USTG demande à ses fédérations et à ses syndicats nationaux de s’abstenir de tout mouvement de grève et de privilégier les négociations. Vous n’êtes pas sans savoir que partout dans le monde, les plus grands conflits, les plus meurtriers ont pris fin autour de la table de dialogue », a conclu le secrétaire a la presse et a la communication du SLECG par ailleurs.

Alhassane Fofana

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