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Lors de l’adoption du volet dépenses de la Loi de Finances Rectificative (LFR) 2025, lundi 17 novembre, au Palais du Peuple, le ministre de l’Économie et des Finances, Mourana Soumah, a livré un exposé détaillé sur plusieurs questions soulevées par les conseillers nationaux de la Transition.
De la non-rétrocession de certaines ressources aux difficultés d’absorption des fonds par les collectivités, en passant par l’état d’avancement des grands projets routiers, le ministre a apporté des clarifications jugées essentielles.
D’entrée, il a expliqué la non-rétrocession de la Contribution Financière Unique (CFU) aux collectivités, rappelant qu’il s’agit d’un impôt partagé dont les mécanismes exigent une saisine officielle du ministère de l’Administration du territoire. « Nous avions 61 milliards encaissés au compte du Trésor. Nous ne pouvons pas faire une rétrocession sans lettre de répartition accompagnée des montants par collectivité », a-t-il insisté.
Le ministre a ensuite mis en lumière une problématique plus profonde : la faible capacité d’absorption des collectivités locales, malgré des ressources disponibles.
Il a révélé que le FNDL dispose de 173 milliards GNF et le FODECOM d’une centaine de milliards, soit environ 300 milliards non utilisés. « Même si on met 1 000 milliards sur les comptes, cela restera immobilisé. Cela interroge la capacité d’absorption au niveau des collectivités », a-t-il souligné.
Sur le plan des infrastructures, Mourana Soumah a annoncé que les projets routiers structurants avancent à grands pas. Il a cité notamment les axes Mamou–Labé, Mamou–Farannah et Kankan–Kissidougou, précisant que les travaux devraient être lancés sous peu par le ministère des Infrastructures. Selon lui, l’augmentation du déficit budgétaire, passé de 3,03 % à 4,07 %, s’explique justement par la prise en compte de ces investissements stratégiques.
Le ministre a également mis en avant les progrès réalisés dans l’exécution des financements extérieurs. Le taux d’absorption est passé de 20 % en 2021 à 50 % en 2025 pour la BAT, tandis que les projets financés par la Banque mondiale atteignent près de 60 % d’exécution.
Il a toutefois déploré les lenteurs internes liées aux PRMP (Personnes responsables des marchés publics) et autorités contractantes sectorielles, qui retardent la finalisation des contrats et pénalisent le calendrier budgétaire.
Abordant la question de la santé, il a annoncé que le ministère prévoit d’intégrer dans le budget 2026 la mise en place d’une centrale d’oxygène à l’hôpital Ignace-Deen, reconnaissant que les hôpitaux nationaux ne sont pas encore suffisamment dotés.
Concernant les plaintes liées aux licenciements abusifs, Mourana Soumah a rappelé que l’Inspection générale du Travail et le corps arbitral sont seuls habilités à trancher ces litiges, qui peuvent, en dernier ressort, être portés devant les tribunaux.
Enfin, le ministre a remercié le CNT pour l’augmentation du budget d’investissement de 5,7 % à 7,5 % du PIB, un effort qui, selon lui, traduit la volonté du gouvernement de renforcer les infrastructures, désenclaver les zones rurales et soutenir la croissance.
Il a aussi annoncé la mise en place prochaine d’une Direction générale du financement, destinée à renforcer la capacité du pays à mobiliser des ressources sur les marchés internationaux.
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il y a 3 heures
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