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Le mythe qui a construit sa légende vole en éclat. Les images peu élogieuses de son arrestation en sont une illustration parfaite. La cavale de l’homme le plus recherché de la Guinée n’a duré que quelques mois. Claude Pivi qui a voulu se dérober à la justice guinéenne en réussissant une spectaculaire évasion à la Maison centrale y retourne pour ne plus quitter , probablement, à en croire la peine prononcée contre lui dans le dossier des massacres du 28 septembre. Réclusion criminelle a perpétuité. C’est une annonce faite par le ministre de la justice, Yaya Kaïraba.
Dans un communiqué diffusé dans la presse, le garde des sceaux nous fait comprendre qu’un accord a été trouvé avec les autorités libériennes qui ont chopé le fugitif afin que celui-ci retourne à l’hôtel cinq étoiles de Coronthie, le plus grand centre pénitentiaire du pays.
Ni les conditions, ni le lieu et encore moins le moment de son arrestation n’ont été révélés dans cette communication. Mais peu importe ! Si le colis retourne indemne d’où il s’était échappé et que cela se fasse sans effusion de sang d’innocentes personnes, c’est l’essentiel.
On peut donc dire tout ça pour ça. Tout ça pour être chopé aussi facilement et retourner à un train-train difficile avec une peine d’emprisonnement et des conditions de détention qui n’auraient pas été les mêmes s’il n’avait tenté cette aventure insensée et inutile.
Concernant son arrestation, il est évident que les renseignements des services de sécurité guinéens ont été assez précieux pour permettre à la police libérienne de réussir ce grand coup de filet. Le défi de le retrouver vivant est alors relevé. Même si avec les charges qu’il traîne, Claude Pivi était sans doute un fugitif encombrant pour lequel aucun État sérieux ne prendrait des risques.
Les victimes des événements du 28 septembre peuvent à nouveau exulter de savoir que personne – tout au moins celles qui ont été indexées par la justice pour leur implication certaine dans cet événement macabre – ne se dérobera au sort qu’il mérite. L’État aussi, notamment les forces de sécurités qui ont été larguées par cette spectaculaire évasion, n’est pas en reste. Un signal envoyé à tous ceux qui seront tentés par une action de ce genre, et qui trainent les casseroles similaires, que leur espace de liberté leurs seront tellement rétréci qu’ils n’auront d’autre choix que de revenir.
Pour Pivi, c’est le retour douloureux et sans gloire à la case départ. La traque lui a fait perdre des relations et des biens, rapportent ses proches. La cachette aussi sans doute.
Mognouma