Pépé Francis Haba : « nous avons besoin que le CNRD et son gouvernement nous présente un calendrier précis, même si nous allons au-delà du 31 décembre 2024 » 

L’annonce du Premier ministre, chef du gouvernement sur le non respect du chronogramme de la transition tel que signé avec la CEDEAO, continue de susciter des réactions au sein de la classe politique guinéenne. Cette sortie de Bah Oury semble moins préoccupant à l’Union Guinéenne pour la Démocratie et le Développement (UGDD)

Le Président de l’UGDD, Pépé Francis Haba estime qu’il va être compliqué d’organiser les élections avant le 31 décembre 2024.

« Le constat est amère mais le constat est aussi vrai. Il est compliqué aujourd’hui qu’on puisse à la fois faire le référendum constitutionnel, faire les élections législatives, les élections locales et les élections présidentielles. L’accord dynamique qui avait été signé entre le CNRD et la CEDEAO, parlait de 10 points essentiels et il y a le RHGP4 et le RAVEC qui constituent les deux premiers points majeurs. Dès lors que le RAVEC est fini, le reste du calendrier pour le retour à l’ordre constitutionnel peut se dérouler de façon aisée », dit-il.

Toutefois, le leader de l’UGDD et coordinateur de l’Alliance Nationale pour la République (APR), a déploré le fait que Bah Oury peine encore à mobiliser tous les acteurs sociopolitiques autour de la table pour discuter sur les dispositions à prendre  pour le retour à l’ordre constitutionnel.

« Même s’ il y a du retard, je pense qu’il (Bah Oury ndlr) devait, devant les acteurs sociopolitiques, justifier pourquoi il y a eu ce retard et démontrer qu’on peut organiser les élections sur 10 ou 12 mois. Aujourd’hui, nous acteurs sociopolitiques nous avons besoin que le CNRD et son gouvernement nous présente un calendrier précis. Même si nous allons au-delà du 31 décembre 2024, nous avons besoin d’un calendrier. Aujourd’hui, nous sommes en train de naviguer comme si nous ne connaissions pas notre destination finale, alors que les acteurs sociopolitiques ont besoin d’un calendrier précis pour qu’ils puissent se préparer, mobiliser leur structure de base pour aller aux élections (…). Dès lors que le premier ministre viendra avec un calendrier précis, je pense que les acteurs sociopolitiques, même ceux qui ne sont pas d’accord avec le glissement de calendrier, vont se préparer pour aller compétir aux futures élections », a-t-il ajouté.

Mariame Diallo pour Actuguinee.org

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