Affaire 15 milliards GNF : « nous allons démontrer qu’aucun franc n’a été utilisé par M. Damaro » (Avocat)

il y a 21 heures 104
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Devant la chambre des appels, l’ex-président de l’Assemblée nationale est très engagé à démontrer qu’il n’a rien détourné du montant des 15 milliards de francs guinéens qui lui sont reprochés. Ses avocats le sont aussi.

Ce jeudi, au cours de son interrogatoire à la barre, Amadou Damaro Camara a expliqué l’utilisation qui a été faite des 15 milliards de francs guinéens.

Il s’agit du paiement des primes en retard des députés et la viabilisation du site devant abriter le siège de l’Assemblée nationale.

Il l’a martelé dans un grand oral de près d’une heure. Il n’a détourné aucun franc du montant incriminé à des fins personnelles pour qu’il soit condamné à quatre de prison pour détournement de deniers publics. De quoi réconforter les avocats de la défense dans leur position.

« Nous sortons de cette salle d’audience avec un sentiment de satisfaction dans la mesure où notre client, le président Amadou Damaro Camara a eu à s’exprimer et a expliqué en réalité ce qu’il a eu à faire dans ce dossier. À mon sens, le décor a été bien planté parce que, comme je l’ai toujours dit, cette procédure en réalité, les juges n’ont pas compris de quoi il s’agit. Le fonctionnement d’une institution comme l’Assemblée nationale est différent de celui d’un ministère. Vous avez dû remarquer, que dans ce dossier, même la chambre de jugement est allé considérer le montant des 15 milliards qui sont d’ailleurs une subvention comme un budget. Mais c’est ce qui est dangereux », s’est offusqué Me Lancei 3 Doumbouya.

L’avocat promet de revenir à la charge avec ses confrères pour démontrer l’innocence de l’ex-président de l’Assemblée nationale dans cette affaire désormais jugée par la chambre des appels.

« Nous pensons qu’au moment venu, nous allons démontrer qu’aucun franc n’a été utilisé par M. Amadou Damaro Camara. Il n’a fait aucun usage abusif non plus, puisque le paiement des primes va toujours dans l’intérêt de l’État, alors que l’infraction de détournement suppose un préjudice. Mais si c’est au profit même de la partie civile que l’argent a utilisé, je me demande comment est-ce que l’infraction de détournement pourrait être établie à ce niveau », a-t-il ajouté.

Pendant ce temps, les avocats de la partie civile se battent pour prouver que l’infraction est bel et bien établie. Un d’entre eux a déjà interrogé le prévenu. Le second va poser ses questions la semaine prochaine.

Sékou Diatéya

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