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Dans une démarche innovante pour lutter contre l’insalubrité, Enabel et l’Institut Supérieur des Arts Mory Kanté de Dubréka (ISAMK/D) ont uni leurs forces autour d’un projet créatif hors du commun. À l’occasion de la Journée mondiale du recyclage (18 mars 2025), le programme Sanita Villes Propres 2 fiancé par l’Union européenne et mis en œuvre par Enabel a lancé un défi audacieux à 10 étudiants en Arts : sublimer des déchets solides en véritables chefs-d’œuvre.
Ce vendredi 11 avril 2025, lors d’une cérémonie haute en couleurs, ces jeunes talents ont dévoilé des créations aussi surprenantes qu’engagées. Parmi eux, trois artistes ont particulièrement marqué les esprits par leur originalité et leur message écologique percutant, prouvant une fois encore que l’art peut être un puissant levier de changement environnemental.

1er Prix : Michel Kolié et « Le tri, ça commence ici »
Étudiant en Licence 4 des Beaux-Arts, Michel a séduit avec son œuvre engagée, réalisée à partir de boîtes de conserve, de bombes de peinture et d’emballages métalliques. « Le fond coloré symbolise la diversité des déchets que nous jetons chaque jour », explique-t-il. Son message est clair : « Le tri ne commence pas demain, il commence ici, avec nous. »
2ème Prix : Merab Koumba Kotembedouno et son « Masque imaginaire : La Renaissance »
Avec des journaux recyclés et des perles abandonnées, Merab a redonné vie aux traditions africaines. « J’ai voulu faire renaître les masques traditionnels tout en valorisant des matériaux jetés« , confie-t-elle. Son œuvre interpelle : « Pourquoi brûler des journaux quand on peut en faire de l’art ?«
3ème Prix : Ester Gbamou et « L’homme et son fardeau »
À travers une composition en médium mixte, Ester aborde les responsabilités écologiques et sociales de l’homme. « Les déchets ne sont pas destinés qu’à la poubelle, tout comme l’homme n’est pas défini par ses épreuves », souligne-t-elle.
Mamadou Aliou Diallo, responsable de la valorisation des déchets au sein du programme Sanita Villes Propres 2, a salué cette collaboration : « Le recyclage crée de l’emploi et réduit les déchets. Nous espérons que cette initiative s’étendra à d’autres universités.
Parce que, ce concours n’est qu’un début. Nous organisateurs souhaitons intégrer davantage la valorisation des déchets dans les enseignements artistiques, faisant d’eux un modèle d’innovation écologique «
De son côté, Ibrahima Thiam, chef du département des Beaux-Arts, a exprimé sa fierté. « Enabel a offert une opportunité unique à nos étudiants. Leurs œuvres prouvent que l’art peut transformer notre rapport à l’environnement. »
Chaque année, des tonnes de déchets pourraient être revalorisés en œuvres d’art, en meubles ou en objets utiles. Une belle preuve que l’art peut être un puissant vecteur de changement et que les déchets ont parfois plus à offrir qu’on ne le pense.