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Dans la commune urbaine Kankan, le préfet inaugure une stèle du Général Mamadi Doumbouya et met en garde sur fond de menace toute personne qui la saboterait.
« Celui que nous allons arrêter en train de faire ça, de la manière dont l’autre est parti (allusion faite à Dr Dioubaté qui avait brûlé l’effigie du président), c’est comme ça que tu partiras aussi », a-t-il fermement mis en garde publiquement en maninka. Depuis le 02 octobre, date à laquelle le contrôleur général Kandia Mara a tenu ces propos, des réactions fusent de partout. Au-delà des dénonciations faites sur les réseaux sociaux et dans les médias, des juristes comme le conseiller national Jean Paul Kotembedouno condamne cette sortie et appelle à le sanctionner.
« Avouer la commission d’un crime et menacer si facilement, au surplus publiquement de commettre un autre dans la perspective de la protection d’un édifice public (pour lequel la loi donne des moyens appropriés au maire) ne relève pas seulement pour un agent de l’État et au surplus un préfet d’un manquement notoire à ses obligations au regard des principes qui régissent le service public, c’est surtout un agissement punissable et qui ne peut ni ne doit demeurer impuni malgré tout. La balle est à la fois dans le camp des autorités de rattachement, de nomination et du procureur de la République », a-t-il interpellé.
Pour le conseiller national, « la banalisation du discours criminel est une des métastases de l’ignorance et, encore plus, de l’irresponsabilité générée par l’impunité ». Il rappelle qu’en vertu des dispositions des articles 282 à 286 du code pénal guinéen, la menace de mort constitue en soi une infraction pénale autonome de nature à entraîner une peine pouvant aller jusqu’à 7 ans d’emprisonnement et/ou une amende de 3.000.000 de francs guinéens.
« Le procureur agira-t-il ? Telle est, en tous cas, sa mission républicaine », a rappelé ce Docteur en droit public, conseiller national.
Sékou Diatéya