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Ce jeudi 4 septembre 2025, la chambre administrative de la Cour suprême a débouté le parti Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) dans le contentieux qui l’oppose au ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation (MATD).
La Cour a rejeté les arguments de l’UFDG et déclaré son recours irrecevable. Si cette décision conforte le camp de l’État, elle suscite cependant la frustration et la déception au sein du parti de Cellou Dalein.
Selon Maître Lansana Koma, avocat de l’Agence judiciaire de l’État, la Cour a simplement appliqué la loi. Il a précisé que la correspondance du MATD n’était pas une décision administrative, mais plutôt un simple rappel à l’UFDG de respecter ses statuts.
« C’était une simple lettre (…). Ce n’était pas une décision administrative. Donc, c’est la raison pour laquelle la Cour suprême a purement et simplement rejeté le recours contre cette lettre. C’est le droit qui a été dit », a-t-il affirmé.
Du côté de l’UFDG, le verdict a alimenté un sentiment de méfiance envers le système judiciaire. Maître Mamoudou Sané, l’un des avocats du parti, a dénoncé ce qu’il perçoit comme une pratique récurrente où l’opposition perd systématiquement face à l’État.
« En Guinée, on a le sentiment, très malheureusement, que l’opposition ne gagne jamais contre le pouvoir. Et ça, c’est une inquiétude. C’est une grande inquiétude en matière de démocratie », a-t-il déclaré, ajoutant que cette situation affaiblit la confiance des citoyens dans les institutions et menace la vitalité démocratique.
Maître Sané a également soulevé des incohérences dans la décision de la Cour suprême, pointant une différence entre ce qui a été annoncé oralement en audience publique et ce qui est mentionné dans l’arrêt écrit. Il a signalé que la Cour avait initialement déclaré rejeter les exceptions soulevées par la partie adverse, mais que l’arrêt écrit indiquait le contraire.
« Ça c’est un problème parce que ça, ça s’est passé devant la presse », a-t-il fait remarquer.
Malgré cette défaite judiciaire, l’UFDG a l’intention de tirer profit du verdict. Puisque la Cour a jugé que la lettre du MATD n’était pas une interdiction formelle, mais un simple rappel. Le parti estime qu’il est toujours en droit d’organiser son congrès.
« Donc on accepte ça, on prend ça comme une simple lettre et on va conseiller à notre client, l’UFDG, de tenir son congrès dans le délai de 90 jours qui lui est imparti », a conclu l’avocat.
Cette décision ouvre-t-elle la voie à un prochain congrès de l’UFDG, ou marque-t-elle le début d’un nouveau bras de fer avec les autorités ? Attendons de voir !
Mosaiqueguinee.com