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Alors que le gouvernement de transition avait interdit en mai 2022 « toutes manifestations sur la voie publique jusqu’aux périodes de campagne électorale », des promoteurs de mouvements de soutien au CNRD, organisent présentement, des meetings, partout en Guinée.
Le silence des autorités face aux agissements d’un certain nombre de guinéens, est mal perçu, par les défenseurs des droits de l’homme.
Déjà, l’interdiction du droit de manifester constitue une violation des droits de l’homme, aux yeux de l’ONG « Avocats Sans Frontières », qui regrette également le « deux poids deux mesures », en ce qui concerne, l’application de ladite décision.
« Nous sommes tous guinéens, nous devons avoir les mêmes droits. On ne peut permettre à ceux qui font l’éloge du chef de se pavaner partout où ils veulent, quand ils veulent, comme ils veulent, et interdire à d’autres qui veulent avoir une voix dissonante. Ce c’est pas normal ! On ne peut pas tous avoir la même pensée. Sans critique, rien ne peut avancer. Nous vivons une chose inacceptable, du deux poids deux mesures, sans oublier que des honnêtes citoyens ont quand même été enlevés, en plein jour, en République de Guinée. Et, on n’a pas situé où ces personnes se trouvent, et qui sont les responsables de leur enlèvement. C’est quand même une défaillance de l’Etat, un aveu d’impuissance », tranche en premier lieu, le président de cette organisation en Guinée lors d’un entretien accordé à notre rédaction, ce lundi 11 novembre 2024.
« Maintenant, on voit que des mouvements de soutien au CNRD ou à son président fusent de partout. Le CNRD et le gouvernement ne disent rien, alors que cet arrêté d’interdiction, même étant illégal, émane d’eux. Ils auraient tout de même dû dire à ceux qui agissent ainsi, qu’il n’est pas permis. Entre-temps, des ONGs, des mouvements et des partis politiques, avaient sollicité des manifestations, on a brandi cet arrêté-là, pour dire qu’il est interdit de manifester, en Guinée, jusqu’à la veille des élections. Alors, est-ce que nous sommes à la veille des élections ? Et, même si c’est les élections, quel est l’acte, qui a levé cette interdiction ? De par la même manière qu’on a interdit, par cette même manière, on devrait lever l’interdiction pour dire que désormais c’est autorisé. Mais je parle sans risque de me tromper, si aujourd’hui, un parti politique sollicite une manifestation, on va le lui refuser. Ceux qui agissent de façon spontanée, on ne sait ils sont sortis de quel coin, ils le font sans aucune demande d’autorisation, en tout cas officielle. Ce n’est pas bien, cette façon de faire », poursuit-il.
Maître Aimé Christophe Labilé Koné rappelle donc aux autorités guinéennes que chaque citoyen est libre d’exercer ses droits, conformément aux dispositions réglementaires en la matière.
Hadja Kadé Barry