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Malgré le lancement officiel des travaux de construction de la route Labé – Mali – Kédougou il y a quelques mois, cet important axe est aujourd’hui l’un des plus dégradés de la région administrative de Labé.
Pire, la route est coupée à l’entrée de Mali. Ce qui rend impossible tout trafic routier depuis quelques jours, nous rapporte le syndicat des transporteurs. Désormais, les passagers et les marchandises sont débarqués à 5 km de la ville de Mali, a appris Guinéenews.
« Il est vrai que la route présente de nombreux points noirs, mais le plus critique se trouve à 5 kilomètres de Mali où le passage est quasiment impossible », explique Ibrahima Sadio Diallo, chef de la ligne Labé – Mali auprès du syndicat des transports et de la mécanique générale. Puis de préciser : « c’est une situation pénible que nous vivons à Lakassa, l’endroit où le passage est complètement bloqué par la boue. C’est une réalité inexplicable, du jamais vu. Tout est défoncé et complètement dégradé. Au retour, les chauffeurs ratent même leur tour de voyage, car ils passent des jours au garage. Depuis quelques jours, les passagers et les marchandises sont débarqués à Lakassa. C’est à 5 kilomètres de Mali, mais les véhicules n’arrivent pas à aller au-delà. Ils débarquent donc les passagers à cet endroit, et des voitures venant de Mali viennent les récupérer. Des véhicules vides quittent Mali pour se rendre à Lakassa et embarquer les passagers et leurs marchandises. Pour le reste du trajet, on peut facilement mettre deux jours. Alors que la distance entre Labé et Mali est estimée à 120 kilomètres. »
Devant les moyens limités des usagers et l’indifférence générale des autorités, la ligne Labé-Mali boudée
« La situation est la même depuis septembre. Nous avons tenté des réparations avec des blocs de pierre, mais cette fois, cela n’a pas fonctionné en raison des fortes pluies. Avec le lancement officiel des travaux de construction de cette route, nous espérons qu’ils nous soutiendraient en attendant, afin d’éviter ce genre de blocus. Mais nous ne voyons rien venir. À un moment donné, les véhicules ont même boycotté la ligne. Alors que 5 à 6 véhicules faisaient quotidiennement la navette entre Labé et Mali, il est désormais difficile d’en voir un seul », a révélé notre interlocuteur.