Guinée : des acteurs en concertation sur la prévention et la lutte contre les Violences gynécologiques et obstétricales

il y a 5 heures 32
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Le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique organise à Conakry, les 2 et 3 septembre 2025, un atelier de dissémination des résultats du projet de recherche intitulé « Comment prévenir et lutter contre les Violences gynécologiques et obstétricales (VGO) en Guinée ? ». La démarche vise à réfléchir sur diverses problématiques relatives aux violences gynécologiques et obstétricales (VGO), notamment des traitements non respectueux ou des comportements dégradants lors de la grossesse. Une initiative qui se tient en partenariat avec l’Agence française de Développement (AFD), Amref Health Africa et la Cellule de recherche en santé de la reproduction en Guinée (CERREGUI), a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Selon les organisateurs, les violences gynécologiques et obstétricales (VGO) sont reconnues comme un obstacle majeur à la santé et au bien-être des femmes. Elles se traduisent par des pratiques abusives, des traitements non respectueux ou encore des comportements dégradants lors de la grossesse, de l’accouchement ou des consultations médicales. En Guinée, déclarent-ils, « ces violences peuvent entraîner des conséquences dramatiques : démotivation à fréquenter les structures de santé, complications non détectées, grossesses non désirées, et parfois des cas de mortalité maternelle et infantile ».

C’est dans ce contexte qu’une étude nationale a été initiée en 2022, avec l’appui technique et financier de l’Agence française de développement (AFD) et d’Amref Guinée, menée par la Cellule de recherche en santé de la reproduction en Guinée (CERREGUI). Elle visait à identifier les facteurs aggravants et à tester des interventions pour améliorer la qualité des soins.

Selon nos informations, le projet s’est articulé autour de trois étapes : une analyse situationnelle de base, réalisée en 2023 pour dresser un état des lieux des pratiques en milieu de santé ; une intervention comprenant la formation des prestataires et la sensibilisation communautaire ; et une recherche post-expérimentation destinée à mesurer l’impact des actions menées. C’est cette dernière phase qui fait aujourd’hui l’objet de l’atelier de dissémination.

Professeur Mamadou Diouldé Baldé, directeur du centre de recherche en santé de reproduction en Guinée

Parlant des objectifs, Professeur Mamadou Diouldé Baldé a indiqué que l’atelier vise principalement « à présenter et valider les résultats obtenus, mais aussi à adopter les recommandations issues de la recherche. Il se déroule sous forme de présentations interactives, de discussions en plénière et de travaux en groupe, afin d’assurer la participation active de tous les acteurs impliqués ».

Des résultats porteurs d’espoir sont attendus à l’issue de cet atelier. Les conclusions de l’étude démontrent la nécessité d’un changement profond dans les attitudes des prestataires de santé et dans l’organisation des structures sanitaires. Elles recommandent notamment : le renforcement des capacités des agents de santé sur les droits des patientes et les soins respectueux, y compris via leur intégration dans les curricula des facultés de médecine et écoles de santé ; l’adoption de politiques nationales intégrant explicitement la lutte contre les VGO et la mise en place de mécanismes de supervision et de plaintes pour les victimes ; une sensibilisation communautaire accrue, en élargissant la formation des relais communautaires et en menant des campagnes médiatiques et éducatives ; une approche multisectorielle, associant santé, éducation, affaires sociales, société civile et partenaires techniques et financiers ; la poursuite de la recherche scientifique pour mieux comprendre les déterminants des VGO et envisager une mise à l’échelle nationale des interventions.

À travers cet atelier, les autorités sanitaires ambitionnent de faire de la lutte contre les violences gynécologiques et obstétricales une priorité nationale. L’enjeu est d’assurer à chaque femme guinéenne des soins respectueux et de qualité, et de renforcer la confiance des patientes dans le système de santé.

A noter que cet atelier réunit plusieurs professionnels de santé venus de toutes les régions de l’intérieur du pays pour se pencher sur cette question de violences gynécologiques et obstétricales.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

Tél : (+224) 622 919 225

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