Lutte contre le VIH chez les enfants : l’UNICEF et le ministère de la Santé renforcent le dépistage précoce à Labé 

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Le Programme national de lutte contre le sida et les hépatites (PNLSH), avec l’appui technique et financier de l’UNICEF, a organisé une série de formations dans l’ensemble des sept régions de la Guinée, avec la participation de 33 districts sanitaires. Cette formation, qui a pour objectif d’assurer le dépistage et la mise sous antirétroviraux (ARV) précoces des enfants, a été clôturée ce lundi 1ᵉʳ septembre 2025 dans la région de Labé, a constaté sur place Guinéenews.

« Nous avons mené, en deux semaines, une formation simultanée dans les sept régions de la Guinée où nous avons formé 145 agents de santé afin de réaliser cette activité de dépistage précoce des enfants dans les différentes formations sanitaire du pays. Le public cible est composé des agents en charge de la consultation prénatale (CPN), des pédiatres et des techniciens de laboratoire (ATD) au niveau des districts sanitaires », a expliqué le docteur Balde Mamadou Mouctar, chef de l’unité de la prévention de la transmission mère-enfant du VIH au sein du PNLSH, relevant du ministère de la Santé.

Concernant le contexte de la formation, le docteur Abdoulaye Oumar Diallo, spécialiste santé à l’UNICEF, précise. « On constate que, jusqu’à présent, beaucoup d’enfants nés de mères séropositives n’ont pas été dépistés. C’est pourquoi l’UNICEF s’est engagée avec le ministère de la Santé, à travers le PNLSH, pour s’assurer que tout enfant naissant d’une mère séropositive soit automatiquement dépisté. Pour les enfants qui seront séropositifs, ils doivent immédiatement être mis sous ARV pour éviter l’infection. Il faut aussi rappeler que l’UNICEF avait déjà appuyé le ministère l’année passée, notamment le PNLSH, en mettant à leur disposition des appareils appelés mPMA qui facilitent le dépistage précoce. En moins d’une heure, le test est fait et le résultat est disponible, contrairement aux tests disponibles, où l’obtention du resultat peut attendre un à trois mois. Avec les MPMA, les enfants seront dépistés et mis sous ARV de manière précoce », a-t-il déclaré.

Le docteur Doumbouya Nansiga, formatrice et chargée du suivi des femmes à l’unité PTME du PNLSH, a partagé les points forts de la session. « Au cours de cet atelier, nous avons abordé la formation sur les techniques de prélèvement chez les enfants nés de mères séropositives. Nous avons développé ce module, ainsi que celui de la prise en charge de l’enfant infecté. Nous montrons aux participants qui vont à leur tour aux mamans comment administrer les molécules ou les comprimés à l’enfant. Nous avons aussi remis des ARV et kits de dépistage aux participants. Voilà, en substance, ce que nous avons fait durant cette formation », a-t-elle expliqué.

Au nom des participants, Mme Diallo Kadiatou Oumou, sage-femme maîtresse et chargée de la PTME au centre de santé de Bowloko, s’est réjouie des modules de la formation. « Vraiment, je suis très satisfaite d’avoir suivi cette formation. Elle m’a permis de comprendre comment assurer la prise en charge et le suivi normal d’un enfant en cas de dépistage positif. Désormais, je maîtrise toute la méthodologie pour la prise en charge, et c’est un véritable atout pour moi », a-t-elle reconnu.

De son côté, l’inspecteur régional de la santé, Dr Kassié Fangamou, n’a pas caché sa satisfaction. « Je voudrais tout d’abord remercier le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, et à travers lui le Programme national de lutte contre le sida et les hépatites, ainsi que l’UNICEF, pour l’organisation de cette formation. Pour moi, c’est un soupir de soulagement de voir nos sage-femmes, nos agents des CPN qui font la PTME (prévention de la transmission de la mère à l’enfant) dans les différents centres de santé, ainsi que les pédiatres et les médecins, recevoir cette orientation qui est très importante à mes yeux. Cela fait plusieurs années que nous menons des activités de prévention de la transmission mère-enfant du VIH. Nous assurons la prise en charge, mais notre point faible restait le dépistage des enfants et leur prise en charge précoce. Et aujourd’hui, grâce à l’appui de nos partenaires, principalement l’UNICEF, nous avons la possibilité de réaliser un dépistage et une prise en charge précoces des enfants. C’est la raison pour laquelle je dis que c’est un soupir de soulagement », a souligné l’inspecteur.

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