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Démarrées depuis le vendredi 28 Juin 2024, les audiences criminelles se poursuivent devant le tribunal de première instance de Kissidougou. De nombreux accusés sont poursuivis pour des cas de viol, d’assassinat, d’attaques à mains armées, de coups et blessures volontaires ayant entrainé la mort sans intention de la donner, de menaces, entre-autres. Les verdicts sont en train de tomber au fur et à mesure avec de lourdes peines d’emprisonnement pour certains accusés, reconnus coupables par le tribunal criminel. Dans un entretien accordé au correspondant local de Guinematin.com, Pierre Kolié, le substitut du procureur de la République près le tribunal de première instance de Kissidougou, a apporté des détails sur les dossiers déjà jugés.
Dans son intervention, le magistrat a fait savoir que 8 décisions sont rendues. « A la suite de l’audience criminelle, lancée au tribunal de première instance de Kissidougou, huit (8) décisions, au total, ont été rendues, dont trois (3) au premier jour ».
Par ailleurs, Pierre Kolié a énuméré les différents dossiers et les peines infligées aux accusés. « La première décision qui a été rendue est le dossier ministère public contre Mamadou Doumbouya et Alpha Kabinet Konaté. Ces personnes ont été renvoyées devant le tribunal de première instance de Kissidougou pour des faits d’association de malfaiteurs, vol à main armée, tentative d’assassinat au préjudice de divers citoyens de Kissidougou. Les faits se sont produits courant mois de novembre 2023 et les accusés ont été déclarés coupables. Ils ont été condamnés chacun à 20 ans de réclusion criminelle. Ils ont été condamnés à payer des dommages et intérêts aux parties civiles. Ensuite, ils ont été condamnés aux dépens.
La deuxième décision a été rendue dans l’affaire ministère public contre Oumar Barry. Il a été renvoyé par ordonnance de renvoi devant le tribunal criminel pour des faits de meurtre. Il a tué un de ses proches parents. Déclaré coupable de ces faits, il a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté de 20 ans.
La dernière décision qui a été rendue ce vendredi, 28 juin 2024, c’est l’affaire ministère public contre Aly Kourouma. Il était poursuivi pour des faits d’homicide volontaire, de meurtre. Mais le tribunal a cru bon de requalifier les faits en homicide involontaire. C’est un accident de chasse qui s’est produit. Aly Kourouma avait ouvert le feu sur un de ses concitoyens dans leur village. Il a été condamné à 2 ans 6 jours d’emprisonnement », a informé Pierre Kolié, substitut du procureur près le tribunal de première instance de Kissidougou.
A la suite de ces premières décisions, les audiences criminelles ont repris lundi et mardi. Cinq (5) autres décisions ont été rendues par le tribunal. « Dans la journée du 2 juillet, la première décision rendue est celle dans l’affaire ministère public, Fatoumata Barry, contre Mamadou Aliou Diallo, qui était poursuivi pour viol sur une mineure de 2 ans 7 mois. L’accusé Mamadou Aliou Diallo a été reconnu coupable de ces faits de viol. Il a été condamné à 5 ans de réclusion criminelle. Il faut préciser que dans cette affaire, la partie civile s’était déjà désistée. Il faut préciser aussi que Mamadou Aliou Diallo a dû bénéficier, en raison de son état physique, de circonstances atténuantes parce qu’il est deux fois handicapé, parce qu’il a un pied amputé et un œil qui ne fonctionne pas.
L’autre décision rendue dans l’affaire ministère public et Thérèse Komano et Joseph Tounkara. Ce dernier était poursuivi pour tentative de viol. Et ces faits ont été qualifiés en menace et en vol. Le tribunal a estimé que les circonstances de la tentative de viol n’étaient pas réunies. Mais, puisque l’accusé s’est servi d’un couteau pour menacer la victime pour lui retirer son porte-monnaie et son contenu, l’affaire a été qualifiée en menace et vol. Il a été déclaré coupable de ces faits de menaces, et condamné à 5 ans d’emprisonnement, dont 2 ans 1 mois et 8 jours ferme, et 2 ans 11 mois 22 jours assortis de sursis. Donc, au prononcé du jugement, il avait déjà purgé sa peine. Il a été aussitôt mis en liberté.
D’autres décisions ont été toujours rendues dans l’affaire ministère public contre Étienne Fara Ouendéno. L’accusé était renvoyé pour des faits des coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Ces coups et blessures au préjudice de sa compagne, une femme avec laquelle il vivait maritalement, sans être marié. Cette femme était en état de famille, une altercation a éclaté entre Étienne et cette dernière. À la suite de cette altercation, la mort s’en est suivie. Etienne Fara Ouendéno a été déclaré coupable des faits de coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Sur la mort de Marie Woga Komano, Étienne est condamné à 7 ans de réclusion criminelle.
Dans le dossier ministère public et Ténin Sylla contre Fara Abdourahmane Millimouno, c’est un dossier de viol. L’accusé a été renvoyé devant le tribunal criminel et il a été déclaré coupable de ces faits de viol sur mineure. Il a été condamné à 10 ans de réclusion criminelle.
Un autre dossier de viol collectif et complicité dans le dossier ministère public et Élie Condé contre Bangaly Diakité et Ibrahima Sangaré. Les deux accusés étaient renvoyés devant le tribunal criminel pour des faits de viol et complicité de viol sur mineure. Le tribunal a estimé que les faits qui leur ont été reprochés étaient des faits qui ont été effectivement commis et condamnés à 10 ans de réclusion criminelle », a expliqué le substitut du procureur près le tribunal de première instance de Kissidougou.
De Kissidougou, Abou Millimouno pour Guineematin.com
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