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Quelques jours après l’affrontement entre les habitants de Gbérédou Baranama et ceux du district de Sanana, faisant trois morts et des blessés graves, un des rescapés du drame, alité à l’hôpital régional de Kankan, a accepté de raconter ce qui s’est passé.
Kaba Condé, habitant du district de Sanama se rappelle bien du jour où ils ont été arrêtés par des jeunes de Gbérédou Baranama qui les ont malmenés au point où d’autres ont perdu la vue. Il revient sur cette histoire tragique au cours de laquelle il a failli mourir.
« Je quittais dans un village voisin appelé Binko pour des condoléances d’usage, arrivé à Gbérédou-Baranama aux environs de 16 heures avec mon frère, des jeunes nous ont arrêtés, nous sommes restés sur place et deux autres jeunes en provenance de Kankan sont venus nous trouver sur le lieu et ont été arrêtés. Nous avons été conduits chez le président de district, le président de district quant à lui nous a conduits chez le sous-préfet. Le préfet a dit de nous mettre dans une salle de classe de leur école primaire, en attendant de trouver solution parce qu’il n’a pas de prison pour garder les gens. Nous avons été placés dans cette salle de classe, nous sommes restés jusqu’à 23 heures », explique-t-il en premier lieu.
Il évoque par la suite comment ils ont été blessés, jusqu’à ce que d’autres perdent la vie.
« À 23 heures, il y a un jeune de Gbérédou appelé (Maire) qui est venu défoncé la porte de la classe pour nous agresser. De ce faite, tout le village est sorti pour venir vers nous. Quand, ils sont venus très en colère, ils ont pris mon frère et lui ont coupé les deux mains, pas les doigts mais les deux mains, parce que leurs intentions étaient de lui couper la tête mais il a su se protéger et on a coupé ses deux mains. Après, ils sont venus vers moi et on voulu moi aussi me couper la tête, j’ai soulevé ma main ils ont coupé les nerfs de ma main, et couper mon doigt, les deux autres qui étaient avec nous ont été abattus à mort en leurs jetant des cailloux, puis sont tombés à terre, d’autres ont dit qu’ils sont morts par contre d’autres ont dit qu’ils ne le sont pas. Pour être rassurés, c’est ainsi qu’on leur a donné des coups de fusil, après ils se sont tournés vers nous encore et nous ont abattus jusqu’à ce que nous sommes tombés à terre, vu qu’ils tenaient à nous tuer de facto, on n’a fait comme si nous sommes morts. Nous sommes restés couchés dans le sang jusqu’à ce que les militaires sont venus aux environs de 9 heures pour nous prendre. On ne savais rien du tout de cette bagarre, on quittait à Binko pour une salutation mortuaire, on n’était informé de rien », a-t-il raconté dans la douleur.
Cheick Mamady Condé, correspondant régional de Mosaiqueguinee.com à Kankan