Installation des ponts bascules dans les carrières : le ministère des Mines donne un délai moratoire de 45 jours aux sociétés

L’installation des ponts bascules au niveau des carrières d’extraction de sable et de granite est devenue une obligation par le département en charge des Mines et de la Géologie.

Ce mercredi 19 novembre, le secrétaire général dudit département, Aboubacar Kourouma, entouré de l’inspecteur général, Karamoko Soumah et du directeur général adjoint du Fonds d’investissement minier (FIM), Bangaly Touré, a rencontré des propriétaires et opérateurs de carrières de sable et de granite.

Objectif, donner un délai moratoire de 45 jours à ces sociétés d’installer leurs ponts bascules afin de permettre aux services competents de l’Etat de connaître les quantités réelles des produits qui sont extraits.

Selon le secrétaire général, les carrières sont essentielles dans le développement économique du pays. « Aujourd’hui, on est en train de changer le secteur minier. Et quand on parle de secteur minier, ce n’est pas que la gestion de la bauxite ou du fer, dont tout le monde parle actuellement à travers Simandou. C’est aussi la gestion des carrières qui relève du ministère des Mines et de la Géologie. On est en train de dire qu’il faille maîtriser les quantités de produits qui sont extraits dans nos mines, dans nos carrières. Quand on dit aujourd’hui qu’il y a une stratégie quand même dans le domaine de la bauxite où des mesures sont prises, dans le domaine des carrières, granit, sable, on n’a pas encore la plénitude sur ce qui est du contrôle des quantités. Et donc, on nous a demandé de mettre fin à cela et de pouvoir contrôler les quantités qui sont extraites et qui sont vendues. On sait qu’aujourd’hui, les carrières sont essentielles dans le développement économique de notre pays. Comme vous le savez, c’est des carrières qui sont ouvertes, surtout pour la construction des infrastructures. Mais quand cela ne tient pas, il faut un certain contrôle, qu’on sache ce que l’Etat perd ou gagne… »

Poursuivant, il fera savoir que la raison de cette réunion d’aujourd’hui fait suite à une inspection menée auprès de toutes les  sociétés.

« Il y a eu un rapport qui mentionnait l’état d’avancement de la mise en œuvre. Et on sait aujourd’hui qu’il n’y a pas moins de 20% qui ont des ponts bascules. Et on veut que systématiquement, toutes les sociétés se donnent la possibilité de mettre en place des ponts bascules. Donc, le message aujourd’hui, c’était de passer ça et donner une période moratoire de 45 jours. Passé ce délai, des mesures fortes seront prises. »

A en croire l’inspecteur général, sur une trentaine de société inspectée, seulement douze (12) ont des ponts bascules.

« Sur les douze, il n’y avait que cinq qui avaient des ponts bascules qui fonctionnaient pleinement. Tout le reste, il n’y en avait pas. Donc, l’instruction qui a été donnée, c’était d’arrêter immédiatement toutes les sociétés qui n’ont pas de pont bascule. Et avec le concours du secrétaire général, on a essayé d’expliquer au ministre de nous donner le temps afin de rencontrer les opérateurs pour voir quelles sont les difficultés qu’ils ont. La décision finale est que toutes les sociétés qui ne disposent pas de pont bascule doivent en a avoir d’ici 45 jours ».

Pour le DGA du FIM, le Chef de l’Etat, Mamadi Doumbouya, à travers le ministère des Mines et de la Géologie veut marquer un intérêt particulier sur tous les secteurs miniers, notamment les carrières.

« C’est un engagement ferme du ministre des Mines. Et au-delà de cet engagement, c’est une volonté de montrer à tous les prestataires, à tous ceux qui travaillent dans le domaine des carrières, que l’Etat a décidé de remettre de l’ordre », explique Bangaly Touré.

Youssouf Keita

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