David Makongo précise: « je ne connais rien dans l’enlèvement de M. Sadou Nimaga qui est un ami »

il y a 3 heures 14
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Cité notamment par la famille de Sadou Nimaga comme celui qui aurait joué un rôle dans l’enlèvement de l’ancien Secrétaire général du ministère des mines, l’homme d’affaire David Makongo apporte sa part de vérité. Au micro de notre reporter ce mercredi 23 octobre 2024, Makongo rejette tout lien dans le processus qui a abouti à l’enlèvement de celui qui reste son « ami de longue date ».

Dans sa narration, David Makongo trouve normal qu’on se demande avec qui Sadou Nimaga était aux dernières heures de son enlèvement, mais il regrette que son nom soit associé à cette affaire qu’il qualifie de « dénigrement envers sa personne ».

« Je suis quelqu’un qui vit une vie publique, qui est avec tout le monde, le riche, le pauvre, le noir et le blanc et je n’ai pas de frontières quand il s’agit des relations humaines, moi je n’ai pas de frontières. Donc, concernant l’affaire de M. Nimaga, le premier point que j’aimerais faire, c’est qu’en tant qu’homme de droit, ce n’est que normal que quand quelqu’un disparaît, qu’on n’arrive pas à trouver la personne, qu’on pose la question de savoir avec qui il était avant de disparaître ? C’est normal, c’est une question que tout le monde se pose normalement. Tout le monde cherche à savoir avec qui il était ? Mais, ce qui n’est pas normal, c’est d’imaginer ce qui aurait dû se passer entre cette personne et la personne qui l’a vue en dernière position et aller écrire à travers sa propre imagination. C’est ce qui n’est pas normal dans le journalisme. M. Nimaga est un ami à moi, un ancien ami avec lequel je me connais depuis 2005 », a-t-il précisé.

Évoquant le rendez-vous qu’il a eu avec Sadou Nimaga quelques heures avant son enlèvement, David Makongo explique que l’ancien Secrétaire général n’était pas allé dans cet hôtel pour répondre à son invitation. Il a plutôt profité d’un rendez-vous personnel là-bas pour voir son ami David avec qui il devait évoquer deux sujets importants.

« M. Nimaga n’était pas à l’hôtel Kaloum pour répondre à mon invitation comme cela se dit dans la presse. Moi, j’ai reçu un appel de Nimaga m’informant qu’il est à l’hôtel Kaloum. Il ne savait pas si j’étais dans mon bureau. Comme ça, il passe me voir vite fait et il retourne à son bureau. Maintenant, avant de venir, avant de m’appeler à l’hôtel Kaloum où il était, il lui m’a appelé le matin. Le matin, on a échangé sur deux sujets qui sont vraiment mes préoccupations majeures. Maintenant, lui m’appelle et me dit : « Moi, je suis à l’hôtel Kaloum. Et si tu es là, je profite pour passer te voir vite fait. Et après, je retourne à mon bureau. ». J’ai dit « Ok, viens ». Et quand il est venu, moi j’avais les gens dans mon bureau. Mes travailleurs étaient là-bas. Donc quand il est venu, j’ai dit à mes travailleurs « Ah, vous ne voyez pas un ministre ? Le ministre, il faut lui laisser la place. ». Donc il a salué tout le monde. Il est entré au bureau, on a parlé. Il m’a dit qu’il allait m’aider sur les deux sujets dont j’ai parlé. Puis on a fini, il est parti. Quand il est parti, les gens qui étaient dans mon bureau sont entrés. On est resté là-bas et c’est après maintenant qu’il y a un jeune que j’entends dire « Ah, il y a une des personnes qui était entrée dans ton bureau qui a été enlevé. Comme j’avais reçu beaucoup de personnes, je ne savais pas de qui il parlait », a-t-il ajouté.

L’homme d’affaires dit avoir été informé un peu plus tard dans la soirée qu’« un Monsieur qui est sorti de son bureau a été arrêté. Et jusqu’en ce moment », a-t-il confié, il ne savait pas qu’il s’il s’agissait de son ami Nimaga puisqu’il avait reçu plusieurs autres personnes la même journée.

« Je ne suis pas à l’hôtel Kaloum. Je suis aux appartements. Moi, je ne vis pas à l’hôtel. Ça, c’est une autre précision qu’il faut savoir. Le Monsieur n’a pas été arrêté dans les appartements que j’occupe comme bureaux. Franchement, il était là-bas pour différents rendez-vous. C’est après le rendez-vous qu’il m’a appelé maintenant pour voir si moi, je sais ce qu’il s’est passé. Concernant son arrestation, moi, je ne connais pas quelque chose dedans. Et moi, je me suis dit est-ce que les gens ne veulent pas mettre ma vie en danger comme ça. Parce que si on arrête quelqu’un, parfois les personnes qui l’ont arrêté savent avec qui il était en contact. Est-ce que les gens qui disent ça ne sont pas vraiment en train de mettre les gens en danger avec qui le monsieur était contact ? Est-ce que ce genre d’insinuations est normal ? De l’autre côté aussi, je me suis dit que nul n’est au-dessus de la loi. Même si vous partez voir le président de la République ou votre frère ou lui il vient chez toi ou chez moi, si la loi lui reproche quelque chose, on ne va pas dire que c’est parce que tu es parti chez Ndiaye que tu ne dois pas répondre aux questions qu’on te demande. Qu’est-ce que je dois connaître dans cette affaire ? Qu’est-ce que mon nom vient faire dans cette affaire ? Moi, je n’ai pas porté plainte contre lui. Plutôt, c’est un ami. Si j’avais porté plainte contre lui, j’allais lui dire que j’ai porté plainte contre lui. C’est un frère, un ami », a-t-il dit avant d’ajouter que son voyage peu après ce rapt n’a rien à voir avec l’enlèvement de Monsieur Nimaga.

Aujourd’hui, David Makongo dit prier pour son ami et frère Sadou Nimaga pour qu’il soit retrouvé sain et sauf dans un bref délai. S’il est en conflit avec la loi, « qu’on ouvre une procédure normale car « aucune raison ne justifie son enlèvement », a-t-il conclu.

Mosaiqueguinee.com

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