PLACEZ VOS PRODUITS ICI
CONTACTEZ [email protected]
Le ministère de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi a lancé ce mercredi 18 septembre 2024 un atelier sur l’harmonisation des filières et programmes des établissements d’enseignement technique et de formation professionnelle à Conakry.
Les travaux vont durer trois jours. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la vaste réforme lancée par le département dirigé par Aminata Kaba pour adapter et moderniser les filières et programmes de formation en vue d’aligner les systèmes d’enseignement et de formation aux besoins réels du marché de travail en Guinée.
« L’enseignement technique et la formation professionnelle sont, dans la plupart des pays, le moteur de la croissance et du développement socio-économique. Mais chez nous, ici, on constate que ce secteur est un peu à la traîne et souffre de beaucoup de défis. On voit qu’il y a des problèmes de programmes, des filières qui ne répondent pas exactement au marché de l’emploi, des compétences qui ne répondent pas exactement à ce que les employeurs souhaitent. Vu cet état de fait, madame la ministre s’est engagée à faire cette réforme des filières et des programmes pour faire en sorte que l’ensemble des apprenants que nous avons dans nos différents établissements d’enseignement technique et de formation professionnelle puissent avoir des compétences solides, des compétences demandées par le marché et des compétences qui pourront améliorer leur employabilité pour que chaque apprenant qui sort de nos institutions d’enseignement technique et de formation professionnelle soit directement employé », a expliqué le secrétaire général du département.
En plus de ce premier objectif, Dr Julien Bongono ajoute que cet atelier vise aussi à répondre aux besoins du pays, qui selon lui, est en profonde mutation.
« Nous avons aujourd’hui des secteurs qui émergent. Par exemple, le secteur des mines qui, jusque-là, n’était destiné qu’à extraire le minerai et à le vendre sous la forme brute. Maintenant, on veut passer à l’étape de la transformation et on veut ouvrir d’autres mines. On a parlé tout à l’heure du projet Simandou. Ça demande des compétences nouvelles qui ne sont pas encore en Guinée. Ça demande des compétences où on n’a pas encore les bâtiments, où on n’a pas encore les équipements, où on n’a pas encore les programmes qui sont établis. Donc, cet atelier vise aussi à faire en sorte que ces nouvelles filières, ces filières émergentes soient prises en compte et qu’on commence à travailler là-dessus pour proposer une offre de formation qui soit suffisante, une offre de formation qui soit en adéquation avec l’évolution de notre économie », a-t-il précisé.
Durant les trois jours, l’atelier sera axé sur des présentations, des exposés et de travaux de groupe. Les participants travailleront sur deux axes principaux : Analyse et priorisation des filières de formation, avec un accent sur l’employabilité et le recadrage des dénominations et contenus des programmes en fonction des critères d’Approche par Compétence (APC). Les participants sont composés des représentants des écoles privées, les syndicats, la société civile et les services centraux du METFPE, les partenaires techniques et financiers, des employeurs du secteur technique et professionnel. En termes de résultats, le ministère de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi s’attend à un état des lieux des dénominations et contenus des filières et formation, basé sur une analyse approfondie et de fortes recommandations.
Sékou Diatéya