Affaire du porté disparu aux larges de Maférinya : le calvaire d’une mère et l’impuissance des autorités face au malheur de celle-ci

il y a 2 heures 16
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Une tragédie a frappé la famille Camara, suite à une collision en mer entre leur pirogue de pêche et un navire minier au large de Samgbo, dans la préfecture de Maferinyah. Depuis six jours, Sekou Camara, père de quatre enfants et mari d’une femme enceinte de plus de sept mois, est porté disparu. Une situation qui plonge sa famille dans l’angoisse, alors que les autorités et la société minière restent dans l’attente d’une découverte éventuelle.
Le 26 novembre, une délégation de la société minière, responsable du navire a rencontré la famille du disparu ainsi que les autorités du débarcadère de Yacoumbaya. En guise de compensation, la délégation a apporté quatre sacs de riz, deux bidons d’huile et la somme de deux millions de francs guinéens. Cependant, ce geste ne parvient pas à apaiser la souffrance de la mère, qui ne réclame qu’une chose : retrouver son enfant, vivant ou mort.
« J’étais en Sierra Leone quand on m’a informée que mon fils a eu un accident en mer et qu’il est introuvable. J’étais traumatisée, je me suis directement embarquée pour venir ici, afin d’avoir des informations. À mon arrivée, les responsables du port nous ont informés de la situation et nous ont dit d’attendre les responsables du bateau. Ce n’est que le 26 novembre que nous avons reçu la délégation de la société minière, avec quatre sacs de riz, deux bidons d’huile et deux millions de francs guinéens. Mais ça ne nous suffit pas. Il a quatre enfants et une femme enceinte de plusieurs mois. Je veux que les autorités m’aident à retrouver mon enfant. S’il est mort, qu’on me rende son corps. C’est mon enfant, je veux le voir », réclame Aissata Fofana, les yeux larmoyants.
Selon les autorités locales, notamment le chef de port de Yacoumbaya, Aboubacar Khilifili Camara, le bateau mis en cause appartient à la société Mont Nimba, « Quand ils sont venus, ils nous ont parlé de beaucoup de société qui opèrent à Sangbon. Mais dans la délégation, les personnes que nous avons vu, arboraient des équipements de la société Mont Nimba. Donc pour nous, le bateau en question appartient à la société Mont Nimba ».
Actuellement, le bateau et la pirogue sont sous la garde de la préfecture maritime », a ajouté Aboubacar Khilifili Camara.
Une enquête judiciaire a été lancée, mais les autorités locales se trouvent dans l’impossibilité de fournir une réponse concrète à la famille Camara. « L’affaire est désormais entre les mains de la justice, et notre rôle est de calmer la famille tout en suivant la procédure ».
Malgré les assurances des autorités, le sentiment de frustration et d’impuissance reste palpable. De nombreuses organisations de pêche artisanale, ainsi que le ministère de la Pêche, se sont joints aux démarches de la famille, mais le deuil et l’incertitude continuent d’assombrir les espoirs de cette mère.
Dans l’attente de nouvelles recherches ou d’un éventuel dénouement judiciaire, la famille Camara reste dans la désolation, espérant que la vérité éclate sur les circonstances de la disparition de Sekou Camara, et que, quel que soit le sort réservé à leur proche, sa famille puisse enfin obtenir la paix.
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