33 ans de la HAC : les messages de Bah Oury, Dansa Kourouma et Boubacar Yacine Diallo

il y a 3 heures 19

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La Haute Autorité de la Communication (HAC) a célébré hier, mercredi 29 octobre 2025, son 33ème anniversaire. Organisée dans la salle du 25 août 1958, cette cérémonie a réuni au siège de l’institution de régulation des médias en Guinée le Premier ministre (Bah Oury), le président du Conseil national de la Transition (Dansa Kourouma), des anciens présidents du Conseil National de la Communication (CNC), devenu HAC et de nombreux journalistes.

Dès l’ouverture de la cérémonie, Boubacar Yacine Diallo a expliqué le choix de ce lieu emblématique et rendu hommage aux pionniers de la liberté de la presse en Guinée, notamment l’ancien président Lansana Conté.

« Nous avons choisi de célébrer le 33ème anniversaire dans cette salle historique du 28 août 1958 où la Guinée, par la voix de Ahmed Sékou Touré, a choisi le « Non » à la France et le « Oui » ; Oui dans la liberté. Lorsqu’on parle de la liberté, on parle forcément de la liberté d’opinion et de la liberté de la presse et d’expression. Nous célébrons donc la liberté de la presse.

Permettez-moi de rendre un hommage au ministre de l’information, de la culture, du tourisme et de l’Hôtellerie, Hervé Vincent Bangoura, au Général Lansana Conté qui a permis la libéralisation de l’espace audiovisuel en Guinée. Beaucoup d’acteurs anonymes et des opposants historiques (Pr Alpha Condé, Jean Marie Doré, Bâ Mamadou…), qui ont fait la première manifestation pour la libéralisation de la presse en Guinée…

Je voudrais rendre hommage à tout ceux-là pour leur contribution à la création d’une presse indépendante et libre. Je voudrais rendre hommage au président Mamadi Doumbouya parce que quand il a pris ses responsabilités, les institutions ont été dissoutes et je voudrais remercier les associations de presse et de syndicats qui avaient solennellement demandé aux nouvelles autorités de laisser la hac poursuivre ses activités. Je rends hommage au premier collège du conseil national de la communication…

Je voudrais demander au premier ministre de transmettre toute notre satisfaction au Chef de l’Etat. Il a considérablement accru nos conditions de travail et nos conditions de vie. Transmettez notre reconnaissance et satisfaction », a demandé le président de la HAC.

Pour le président du Conseil National de la Transition (CNT), Dr Dansa Kourouma, cette célébration marque un tournant majeur dans l’histoire de la régulation médiatique en Guinée en cette fin de transition.

« Nous amorçons une autre phase de l’histoire de la HAC ou je dirais tout simplement, de notre Autorité nationale de régulation de l’espace médiatique. C’est le passage de la HAC à la Commission Nationale de Régulation de la Communication et de l’Audiovisuel. On aurait dû ajouté et numérique, parce que dans les attributions de cette nouvelle institution d’appui à la gouvernance démocratique consacrée par la Constitution, adoptée le 21 septembre 2025, en plus des attributions classiques de l’autorité de régulation, il y a le rôle de veiller à la bonne administration de l’espace numérique, notamment les réseaux sociaux. Ceci dit tout simplement que la nouvelle institution de régulation doit aussi s’atteler à créer des conditions pour l’exercice de la liberté dans l’espace numérique, qui est un espace qui est complexe, qui est large, qui est difficile à cadrer, contrairement aux médias traditionnels, aux médias classiques… », a expliqué le président du CNT.

Pour sa part, Bah Oury a salué l’initiative et formulé plusieurs annonces au nom du Gouvernement pour renforcer le secteur, notamment dans les régions de la Guinée.

« Merci d’avoir organisé le 33ème anniversaire de la HAC pour rendre hommage à tous les anciens et ceci permet à la nouvelle génération de se rapprocher de tout ceux et de toutes celles qui ont été pour qu’on en arrive là aujourd’hui…

33 ans, on passe d’une génération à une autre. Durant ces 33 années, il y a eu beaucoup de changements, de bouleversements, des heurts et c’est tout à fait normal. Rien ne peut progresser sans qu’il n’y ait de réelles contradictions…

Dans les années récentes, les soubresauts, les luttes font partie de ce processus tout à fait naturel, d’où la nécessité de voir ça avec une certaine relativité. Les maisons de presse sur le plan régional qui ont été encouragées. Actuellement, on a mis en place un schéma. Lorsqu’on arrive dans une localité : premièrement, saluer les notables ; deuxièmement, s’occuper des raisons pour lesquelles nous sommes là ; troisième acte, à la maison de la presse pour rencontrer la presse pour faire un tour d’horizon et un debrifing. J’espère que ça deviendra de plus en plus une tradition où la presse ou les médias de manière générale vont être considérés de la manière la plus effective comme les éléments du 4ème pouvoir qui joue un rôle fondamental. Je me suis rendu compte que dans certaines régions il n’y a pas de maisons de la presse. J’ai demandé aux gouverneurs, en relation avec ceux qui sont les professionnels des médias dans ces villes, d’envisager le plus rapidement les moyens pour que nous les accompagnions pour que eux aussi puissent se doter (comme N’Zérékoré, Kankan et autres) des maisons de la presse pour les journalistes ou tout ceux qui travaillent de près ou de loin dans le domaine de la communication puissent se retrouver et échanger… Cela est une nécessité pour permettre à la population d’avoir une information la plus objective, la plus exhaustive pour ne pas être manipulée, instrumentalisée… Notre liberté, notre souveraineté ne peut pas résister si nos concitoyens quelques soient leur langue de locution ne sont pas suffisamment bien informés des enjeux aussi bien nationaux qu’internationaux d’où le rôle de plus en plus accru des médias de manière générale. Nous allons accompagner cela. Nous allons accompagner aussi parce que c’est une question de démocratie », promet le Premier ministre.

À préciser que des Prix d’honneur ont été remis aux représentants de l’ancien président Lansana Conté et l’actuel Mamadi Doumbouya, ainsi que des reconnaissances décernées à certains guinéens choisis par la HAC comme étant des « pionniers » de la libéralisation de la presse en Guinée…