Syndicats de l’éducation: le SNEFAG et l’USECCG rejoignent l’USTG pour porter leurs revendications 

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Relégués disent-ils au second plan, le Syndicat national de l’enseignement franco-arabe en Guinée (SNEFAG) et l’Union Syndicale des Enseignants-Chercheurs et Chercheurs de Guinée (USECCG) ont décidé d’unir leurs forces en s’affiliant à la centrale syndicale USTG, récemment unifiée. Considérés comme les parents pauvres du département de l’éducation, les deux syndicats comptent désormais sur le poids de cette centrale pour faire entendre leurs revendications auprès des autorités.

Lors de leur affiliation au siège de l’USTG, ce jeudi 10 juillet 2025, chaque fédération a exposé ses préoccupations et ses attentes.

Les doléances de l’USECCG 

L’Union Syndicale des Enseignants-Chercheurs et Chercheurs de Guinée (USECCG) a déposé un mémorandum d’une page auprès de l’USTG, destiné à être remis aux autorités. Bien que consciente des avancées sociales obtenues en faveur de l’Enseignement Supérieur, la structure syndicale déplore et dénonce de nombreuses injustices qui, selon elle, persistent dans le secteur. Pour mettre fin à ce qu’elle qualifie d’arbitraire et d’injustice, l’USECCG réclame désormais : La reconnaissance officielle de la nouvelle structure syndicale par le CRDEG et le MESRSI; Le reclassement des Enseignants-Chercheurs et Chercheurs non reclassés au grade d’Assistant/Attaché de recherche pour l’année universitaire 2024-2025; L’octroi de primes de logement, de préparation, de craie, de transport et de documentation à tous les Enseignants-Chercheurs et Chercheurs, avec effet rétroactif à partir de mars 2024, conformément au Décret D/2024/0027/PRG/CNRDSSG du 24 janvier 2024; L’intégration dans la fonction publique des homologues et des contractuels du MESRSI; L’assistance à l’enrôlement biométrique pour le déblocage des salaires de certains Enseignants-Chercheurs et Chercheurs des IES, IRS et CDI; L’amélioration des infrastructures et du financement de la formation des formateurs pour les programmes de 1000 Ph.D et de 5000 Masters; La correction des anomalies administratives et salariales; La délivrance rapide des diplômes après soutenance.

Face à l’inaction du MESRSI, l’USECCG réaffirme son engagement à défendre, par tous les moyens légaux, les droits des Enseignants-Chercheurs et Chercheurs du secteur.

Les défis de l’enseignement Franco-arabes

Grand oublié de toutes les réformes depuis l’avènement de la deuxième République en Guinée, l’enseignement franco-arabe s’enfonce de jour en jour, bien qu’il soit un vecteur de développement. Depuis des décennies, ce secteur de l’éducation nationale est confronté à d’innombrables difficultés qui entravent son fonctionnement. Parmi ces difficultés figurent : L’exclusion des candidats des écoles franco-arabes du concours du Prytanée militaire; Le déficit et la non-rénovation des écoles franco-arabes; L’exclusion de la quasi-totalité des enseignants contractuels communautaires issus des écoles franco-arabes du dernier concours d’intégration à la fonction publique locale; L’absence de formation des enseignants franco-arabes à l’ISSEG et dans les ENI; Un constat alarmant : la région de N’zérékoré ne dispose d’aucun lycée franco-arabe.

Face à l’inaction des autorités concernant ces situations, le Dr Moustapha Conté, l’un des secrétaires généraux adjoints du SNEFAG, a sollicité le soutien de l’USTG.

En retour, le président de la centrale syndicale, Abdoulaye Sow, a assuré de sa détermination à œuvrer en faveur de l’amélioration des conditions de vie et de travail de toutes les structures syndicales affiliées à l’USTG. Il a également promis de tout mettre en œuvre pour que les réclamations des syndicats soient acceptées par les autorités à tous les niveaux.

Alhassane Fofana 

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