Surpopulation carcérale à la maison centrale : Me Frédéric Loua tire la sonnette d’alarme

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En Guinée, le nombre de personnes incarcérées croît du jour au lendemain dans la presque totalité des centres de détention.

C’est le cas de la maison centrale de Conakry où les cellules sont pleines à craquer. Il n’est pas rare que des détenus soient entassés dans des cellules exiguës et dorment à même le sol avec une chaleur étouffante. Cette surpopulation carcérale affecte la santé physique et mentale des prisonniers.

C’est du moins ce qui ressort d’un entretien avec le président fondateur de l’ONG de défense des droits de l’homme, les Mêmes droits pour tous (MDT), à l’issue d’une visite qu’il a effectué dans le plus grand centre pénitentiaire de la Guinée.

« Il y a quelques jours on a visité la maison centrale de Conakry, effectivement les prisons sont surpeuplées, les calles sont surchauffées et il n y a pas de place, les gens vivent dans des conditions difficiles », a révélé Me Frédéric Loua.

Tout en rappelant le cas de Coyah, où trois individus sont décédés dans des locaux disciplinaires de la gendarmerie à cause de la canicule (vague de chaleur), cet avocat inscrit au barreau de Guinée, estime qu’il est plus que nécessaire d’assouplir les conditions de détention à la maison centrale.

D’après lui, il n’est plus exclu qu’on assiste à des drames encore plus graves que ce qui s’est passé à Coyah.

« Il était important d’alléger ou d’assouplir un peu les conditions de détention pour éviter qu’on assiste à des cas de mort comme ça été celui de Coyah. En tout cas si rien n’est fait avec les conditions carcérales actuelles, avec la surpopulation carcérale, nous allons assister à des drames encore plus graves. Donc c’est le lieu d’en appeler au sens de responsabilité des autorités pour que des mesures rapides et immédiates soient entreprises pour essayer d’alléger ou d’assouplir un peu les conditions de détention en permettant aux détenus, lorsqu’il fait très chaud, de rester dehors, à l’air libre pour éviter de s’échauffer dans les salles. Il est impossible pour les détenus de rester enfermer plusieurs heures par jour », a-t-il demandé.

Alhassane Fofana

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