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Il est désormais crucial d’examiner les potentiels risques d’un séisme dans la capitale guinéenne Conakry, suite à une récente information faisant état d’un tremblement de terre à Petit Simbaya, dans la nuit du mardi.
Le 12 mai 2024, un autre tremblement de terre de faible magnitude a été ressenti à Bantounka 1, derrière la CMIS n°21.
Beaucoup de citoyens pensent donc, que Conakry n’est pas à l’abri d’un phénomène sismique.
Dans un entretien avec Mosaiqueguinee.com, Abdoulaye Bah, Géologue et chargé des cours de Géologie a apporté des précisions pour éclairer l’opinion, sur cette réalité qui défraie la chronique depuis 24 heures. Si la capitale guinéenne se trouve dans une zone à faible activité sismique, certains facteurs géologiques et tectoniques appellent à une vigilance, a-t-il entamé.
1. Contexte Tectonique
La Guinée est située sur la plaque africaine, éloignée des principales zones de subduction ou de collision. (comme la faille nord-anatolienne ou la dorsale atlantique). M. Bah explique que des failles anciennes et des mouvements cristallins résiduels peuvent occasionnellement provoquer des secousses. Il a notamment cité « la faille de Guinée, une structure géologique majeure, qui traverse le pays et pourrait, en théorie, générer des séismes, mais son activité est très faible. »
2. Historique des Séismes en Guinée
Abdoulaye Bah a rappelé que la Guinée n’a pas connu de séismes destructeurs récents. Quelques micro-séismes (magnitude inférieure à 4) ont été enregistrés sans causer de dommages significatifs. Le dernier tremblement de terre notable remonte à 1983, avec une magnitude d’environ 5, et a été légèrement ressenti à Conakry.
3. Facteurs aggravants potentiels
Bien que le risque soit faible, certains éléments pourraient amplifier les conséquences d’un séisme :
Bâtiments vulnérables : de nombreuses constructions à Conakry ne respectent pas les normes parasismiques ;
Sol meuble : Certaines zones côtières, notamment les remblais et les mangroves, pourraient amplifier les ondes sismiques ;
Activités humaines : L’exploitation minière (bauxite) et les forages pourraient, en théorie, induire une sismicité locale ;
4. Niveau de Risque
Le risque global pour Conakry est jugé faible comparé à des pays comme l’Algérie ou le Japon. Cependant, le risque local est considéré comme modéré en raison de la vulnérabilité des infrastructures existantes, souligne-t-il.
5. Recommandations
Pour une meilleure préparation face à un éventuel événement sismique, M. Bah a formulé plusieurs recommandations :
-Renforcer les normes de construction : Privilégier le béton armé et les structures flexibles ;
-Surveillance sismique : La Guinée ne dispose pas d’un réseau de sismomètres avancé, mais la collaboration avec des instituts régionaux (Afrique de l’Ouest) pourrait améliorer la prévention ;
-Sensibilisation : Préparer la population aux gestes de sécurité en cas de secousse (évacuation, protection).
En conclusion, Abdoulaye Bah a levé l’équivoque sur les suspicions en ce qui concerne un séisme majeur dans la capitale.
« Conakry n’est pas une zone à haut risque sismique, mais une prévention minimale est nécessaire, surtout compte tenu de la fragilité des bâtiments. Un séisme majeur reste improbable, mais pas impossible à long terme. », a-t-il précisé.
Alhassane Fofana