Ratoma/T8 : grièvement blessé par balle, Yero Diallo entre la vie et la mort, sa famille appelle à l’aide

il y a 4 heures 34
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Le jeudi 7 août, au cours des manifestations qui ont secoué le quartier T8, dans la commune de Ratoma, Yero Diallo, un jeune d’une vingtaine d’années, a été grièvement blessé par balle. Hospitalisé à l’hôpital sino-guinéen, il se trouve dans un état critique, tandis que sa famille, sans ressources, peine à couvrir les frais médicaux.

Selon ses proches, Yero se rendait ce matin-là à Sonfonia pour accompagner un ami chauffeur de poids lourd. Pris dans les affrontements en cours à T8, ils ont tenté de rentrer à pied pour éviter les axes bloqués.
« Deux agents de la CMIS  sont arrivés à moto. Nous courions pour éviter la foule des manifestants. D’un coup, j’ai entendu un tir et je suis tombé. La balle m’avait touché dans le dos », témoigne le jeune homme, encore affaibli. (…)

Secouru par des riverains, Yero est d’abord conduit dans une clinique de la T8, puis transféré à la T6, avant d’être acheminé au sino-guinéen. Mais une fois sur place, sa famille se heurte à des factures exorbitantes. « On nous a prescrit une première ordonnance de 200 000 GNF, que j’ai achetée. Puis une autre de plus de 800 000 GNF, qu’ils ont dit avoir déjà utilisée. Ensuite, pour les soins en réanimation et un scanner, ils ont exigé 2 700 000 GNF », raconte son frère, Mamadou Djouma Diallo.

Faute de moyens, il propose de mettre sa moto en gage. Après négociations, il obtient un reçu de 2 060 000 GNF et remet son engin à un gendarme de l’hôpital. Grâce à ce sacrifice, Yero est admis en réanimation, où il reste quatre jours sous assistance respiratoire.

Les factures, cependant, ne cessent de s’accumuler. Entre ordonnances, frais de salle et examens répétés, la famille estime avoir déjà dépensé plus de 6 millions de francs guinéens. Pourtant, la balle est toujours logée dans le corps du jeune homme.
« Les médecins disent que les blessures ont touché un nerf, le foie et peut-être même le cœur. Ils nous ont conseillé de rentrer à la maison pour trois à quatre mois de traitement, avant de revenir, ou de chercher une autre structure », déplore son frère.

À bout de ressources, la famille finit par accepter une décharge, malgré l’état alarmant du patient.
« Nous ne savons plus quoi faire. Nous sommes orphelins de père depuis 2006. Notre mère, paralysée, ne cesse de pleurer. Nous demandons de l’aide pour que notre frère ne meure pas faute de moyens. Il souffre encore avec la balle en lui », implore Mamadou Djouma, la voix tremblante.

Yero, qui peine à respirer, ne sent plus ses jambes et crache parfois du sang, réclame justice. Sa famille, elle, en appelle à toute personne de bonne volonté, ONG ou autorité compétente, pour financer les soins et lui offrir une chance de survie.

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