Procès 28 sept. Fin des confrontations, la phase des plaidoiries et réquisitions annoncée

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Sur les 37 accusateurs à témoigner contre le colonel Moussa Tiégboro Camara,  ex-patron des Services spéciaux, de la lutte contre la drogue et le crime organisé sous le régime CNDD, en tout 21 ont pu être écoutés à la demande de la défense de l’accusé.
Ce mardi 23 avril 2024, les journalistes Amadou Diallo, Thierno Abdoul Mathlaby Baldé ainsi que 12 autres témoins ont soutenu avoir vu M. Tiegboro dans le feu de l’action le jour du massacre.
D’ailleurs,  ils témoignent majoritairement avoir aperçu l’ex-patron de l’anti-drogue accompagné des « assaillants » proférant des injures et menaces au stade du 28 septembre.
M. Camara, lui soutient avoir insulté mais à la Fondis et non au stade du 28 septembre comme le soutiennent ses accusateurs.
« Je pense que c’est un très bon comédien Mamadi Condé. Je ne le connais pas de vue. On ne s’est jamais rencontrés et ce qu’il dit là ne s’est jamais passé.  Ce jour, celui a fait ma grosse chance est que les journalistes étaient là,  tout le monde était là,  tous les journalistes qui ont intervenu étaient là et chacun son micro et sa caméra braqués. Tout ce que j’ai dit ce jour était relayé tout de suite.  Je pense qu’un citoyen lambda à l’intérieur du pays n’a jamais entendu et mieux aucun journaliste n’a relayé », a-t-il  rejeté, avant de revenir sur l’expression et le  lieu où, selon lui, l’acte s’est passé.
« J’ai dit aux jeunes: je discute avec les grands frères (leaders, ndr), celui qui continue (à crier) je vais le rentrer. Puisque étant leur aîné, ils ne peuvent pas continuer à bavarder, pagailler comme ça pendant qu’on parle. Mais jamais je n’ai dit ça au stade du 28 septembre, c’était à la Fondis. Hier je l’ai dit ».
À son tour, le journaliste Amadou Diallo affirme avoir vu M. Tiegboro à Dixinn tentant de dissuader la foule sans succès. En quittant les lieux,  le colonel aurait fait un geste de la main à travers lequel il aurait donné une instruction.
Les propos que le colonel Tiegboro n’admet aucunement.
« Ce qu’il a dit c’est important.  Si c’est ce geste là qu’il a mal interprété qui fait que policiers et gendarmes ont lancé les gaz lacrymogènes ou matraqué les gens, ça n’engage que lui, moi je n’ai aucune idée.  Algassim Diallo a passé ici, qui est aussi journaliste, il a été clair et d’autres parties civiles ont été entendues.  Sur 107,  il y a 71 qui ont parlé de Tiegboro à cause de ce genre  d’affirmations. Lui il pense que j’ai fait un geste, je ne sais pas si mon doigt était accroché à  quelque chose ou pas mais moi je ne sais pas au nom de Dieu,  je ne pense pas avoir fait un geste comme ça qui signifie un ordre pour lancer les lacrymogènes,  massacrer les enfants »,  a-t-il rejeté.
Au contraire, l’ex-patron des Services spéciaux, de la lutte contre la drogue et le crime organisé sous le régime CNDD, a plusieurs fois essayé de faire comprendre que c’est un complot.
« Tout est fait pour nuire. Moi-même je regrette pourquoi je suis allé à  l’anti-drogue.  Tout ça est un coup monhté », a-t-il martelé face à Abdoulaye Bah.
Également Abdraman Bah lui a déclaré avoir aperçu la troupe du colonel Tiegboro tirer , difficile de dire si lui même posait l’acte mais il y était.
« Quand on est revenu de chez Jean Marie Doré, Tiegboro est venu en provenance de Gamal avec son équipe en train de tirer en l’air. Il se base sur la presse et les leaders pour dire qu’il n’a pas fait ceci ou cela mais mais c’est parce qu’il ne pouvait pas voir puisque c’était dans une foule. En plus, il a demandé a ce qu’on laisse passer les leaders et de tirer sur les autres ».
 Moussa Tiegboro s’offusque: « je ne sais pas où il a tiré ces mots mais c’est absurde et je ne reconnais à aucun moment ces faits. D’ailleurs si c’était ainsi ce procès allait finir depuis puisque c’est trop flagrant »
Après avoir épuisé une liste de 21 personnes sur 37, l’audience a été suspendue.
À la reprise de l’audience, le président du tribunal,  après avoir entendu les différentes parties sur la date propice de la phase des plaidoiries et réquisitions, le procès a été renvoyé au 13 mai prochain. Soit deux semaines pour chaque partie de défendre la cause de leurs clients après 18 mois de débats.
Mayi Cissé 

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