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C’est un secret de polichinelle. De nombreux cadres de l’administration publique se sont massivement déplacés ces derniers temps à l’intérieur du pays pour organiser des mobilisations en faveur des idéaux du CNRD. Par endroit, ils donnent l’impression d’être en pré-campagne. Ces agissements de nos cadres irritent le RPG arc-en-ciel d’autant plus qu’ils ne se font pas dans l’intérêt général.
« Nous trouvons que l’administration guinéenne manque de responsabilité. Ce n’est pas parce que vous êtes nommé à un poste de responsabilité que l’on doit vous amener à faire un travail qui ne relève pas de votre compétence et qui nuit au fonctionnement de l’administration et de tout le pays. Et au niveau de l’appareil d’État, c’est une irresponsabilité de ceux qui dirigent. On ne peut pas se servir des cadres de l’administration, des ressources de l’État pour envoyer les gens faire un travail qui ne relève pas de l’intérêt général », fustige Aboubacar Demba Dansoko.
Ce cadre du bureau politique national du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG) est convaincu que ce déplacement massif des cadres à l’intérieur du pays a des conséquences sur le fonctionnement de l’administration.
« Les administrés n’ont plus accès à leur service, l’administration est bloquée, les ressources qui devraient servir au fonctionnement et au développement du pays sont utilisées pour la protection ou le bien d’un seul homme. Nous trouvons ça regrettable et nous ne l’acceptons pas. Il faut que l’opinion nationale et internationale sache que maintenant, c’est à visage découvert qu’on est en train d’assécher la Guinée, faire en sorte que le pays n’existe plus. Et de telles situations peuvent entraîner à la longue des réactions de la part des citoyens », prévient-il.
Au même moment, les autorités de la transition refusent aux formations politiques de faire des mobilisations notamment dans la rue. C’est du deux poids deux mesures, dénonce Aboubacar Dansoko, avant d’interpeller le président de la transition.
« Il faut que Mamadi comprenne que l’eau qui dort est plus dangereuse que l’eau qui fait du bruit. Ç’en est de trop. On a le dos au mur maintenant. Il faut qu’il cesse et qu’il s’intéresse à la finalisation des activités de la transition avant le 31 décembre. C’est à cela que nous nous attendons », a laissé entendre cet ancien membre du CNT de 2010.
Sékou Diatéya