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Le processus de distribution des cartes d’électeurs, étape cruciale avant les prochaines élections, suscite de nombreuses critiques. Dans plusieurs quartiers de Conakry et villes de l’intérieur, des citoyens ont dénoncé des irrégularités, notamment des erreurs dans les données personnelles. Face à cette vague de critiques, la Directrice générale des Élections, Djenabou Touré, a choisi de réagir.
Invitée dans l’émission Au cœur de la transition sur West Africa TV, elle a reconnu l’existence de problèmes tout en appelant à relativiser leur ampleur.
“Il y a eu des dysfonctionnements au sein des commissions administratives à Conakry et dans certaines villes du pays. Les cartes, conformément aux consignes et aux règles fixées, ont été retirées, mais une seule personne a parfois récupéré deux, trois, voire cinq cartes. De plus, l’alignement des cartes par ordre alphabétique n’était pas toujours respecté,” a-t-elle expliqué.
Elle a aussi dénoncé l’implication de personnes extérieures aux structures officielles. “Nous avons constaté l’implication de citoyens qui n’étaient ni formés ni membres des commissions administratives, mais qui participaient via un membre ayant impliqué son enfant ou un proche”, dit-elle.
Quant aux critiques massivement relayées sur les réseaux sociaux, la Directrice générale de la DGE estime qu’elles sont souvent liées à de simples erreurs techniques.
“Dans certains cas, ce ne sont pas vraiment des anomalies, mais plutôt des erreurs de saisie. Par exemple, lorsqu’une femme comme Mme Yarie est inscrite comme homme, cela résulte d’erreurs lors de l’enregistrement. Une période de correction de deux semaines avait été prévue pour permettre à chaque citoyen de vérifier ses données au point d’affichage. Beaucoup ne prenaient pas le temps de le faire une fois leur inscription validée “, a-t-elle précisé, tout en rappelant que le processus d’inscription via le PNRAVEC s’appuie sur une validation individuelle.
Pour environ 10 millions d’inscrits, le nombre de plaintes reste faible
“Pour environ 10 millions d’inscrits, le nombre de plaintes reste faible. Une autre source d’erreurs concerne le lieu de naissance. Le Registre National des Personnes Physiques exigeait de mentionner précisément le lieu de naissance : centre de santé, poste de santé, hôpital ou domicile. Il ne faut pas s’inquiéter : ces erreurs n’affectent pas le droit de vote. La carte reste valide pour voter.”
Elle a par ailleurs dénoncé des campagnes de désinformation, affirmant que “certaines cartes ont été reproduites avec l’intelligence artificielle, affichant des données qui n’existent pas dans la base réelle.”
Pour conclure son intervention, Djenabou Touré a tenu à rassurer les électeurs. “Avec 6,7 millions d’électeurs, nous pouvons considérer que le processus est globalement réussi. Les corrections pourront toujours être apportées dans le Registre National des Personnes Physiques, qui alimente directement le fichier électoral biométrique permanent.”, a-t-elle conclu
L’article Distribution des cartes d’électeurs : entre critiques et assurances, la Directrice des Élections s’explique est apparu en premier sur Actuguinee.org.