Meurtre de Mohamed Sylla à Coyah : Confessions troublantes du principal accusé

Au mois d’août dernier, Mohamed Sylla, un jeune conducteur de moto-taxi, a été enlevé puis assassiné par des inconnus. Après l’ouverture d’une enquête policière, un suspect a été présenté à la presse ce lundi 23 septembre 2024. Il s’agit de Morlaye Camara, le principal auteur présumé, qui a été interpellé par les services de sécurité du commissariat central de Coyah.

Contacté ce mardi, le commissaire central, Colonel Mansa, a révélé les circonstances de cette arrestation : « Dans la nuit du samedi 7 septembre 2024, aux environs de 20 heures, nous avons reçu un plaignant du nom d’Abdoul Karim Sylla, qui est venu déclarer la disparition de son fils, Mohamed Sylla, tout en précisant qu’un certain Morlaye Camara pourrait être lié à cette disparition. Suite aux enquêtes, la police a réussi à interpeller Morlaye Camara à Kindia. »

Après son arrestation, le suspect a avoué les faits qui lui sont reprochés et est revenu sur les circonstances de son crime. « J’avais déplacé le jeune pour me venger, car je lui avais donné deux billets de devises étrangères pour qu’il me rende la monnaie. Depuis, il ne m’avait jamais donné de réponse claire. J’ai donc emmené Mohamed avec sa moto-taxi jusqu’à mon village natal, accompagné de mon ami Mohamed Larone.

En cours de route, près du secteur de Forodougou (Forécariah), je lui ai de nouveau réclamé [mon argent]. Ensuite, je lui ai donné plusieurs coups de couteau et j’ai abandonné son corps près de la route avant de partir avec sa moto », a-t-il déclaré.

Le substitut du procureur, Mohamed Ali Condé, a exprimé sa satisfaction au nom du procureur : « Au nom du procureur de la République près du tribunal de première instance de Coyah, ainsi que du ministre de la Justice, Garde des Sceaux et des Droits de l’homme, je tiens à féliciter chaleureusement le Commissariat Central de Coyah pour l’excellent travail accompli.»

Il convient de noter que le suspect a été conduit devant le procureur du tribunal de première instance de Coyah, où il devra répondre de ses actes conformément à la loi.