Meurtre d’un enseignant à Kankan : le SLECG dénonce le silence du ministère de l’enseignement pré-universitaire

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Le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) a vivement critiqué le mutisme du Ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation suite à la mort de Monsieur Mamadi 2 Kourouma, professeur de chimie au lycée Morifindian Diabaté de Kankan.

Le syndicat rapporte que M. Kourouma, également secrétaire général de l’Union préfectorale du SLECG de Kankan, aurait été assassiné à la machette le samedi 12 juillet 2025 alors qu’il se rendait à son champ à Karafila, une localité de la sous-préfecture de Boula, suite à un conflit domanial.

Aussitôt informé, le parquet d’instance de Kankan a rapidement ouvert une enquête, mené une autopsie et engagé des poursuites contre les auteurs présumés qui seraient en fuite. Cependant, le silence du ministère de tutelle irrite profondément les syndicalistes.

« Nous avons malheureusement constaté avec amertume, indignation et désolation le silence du ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation qui n’a accordé aucune importance à l’assassinat tragique de cet enseignant », a déclaré le porte-parole du SLECG Mohamed Bangoura ‘’Roméo’’.

« Nous pensons donc que ce département ne mérite ni le respect ni la considération des enseignants de Guinée, quand on sait que le malheur qui frappe aujourd’hui cette corporation n’a pas fait réagir le ministère », a-t-il ajouté tout en déplorant le fait que le social ait quitté ce département.

Le corps de M. Kourouma a été rendu à sa famille le 14 juillet 202 sur instruction du procureur du tribunal de première instance de Kankan, après les autopsies requises. Il a été accompagné à sa dernière demeure par l’ensemble des fédérations syndicales de l’éducation.

Le SLECG a salué l’action du procureur tout en l’exhortant à poursuivre l’enquête jusqu’à ce que les meurtriers de M. Kourouma soient traduits en justice et que la sentence appropriée soit prononcée à leur encontre.

Interrogé sur une éventuelle constitution de partie civile, le SLECG a exprimé sa confiance en la justice.

« Pour le moment, nous avons confiance en la justice. Nous attendons que la main soit mise sur les auteurs et les commanditaires de ce crime. », a-t-il indiqué.

Selon les dernières informations en possession de la fédération syndicale, les suspects auraient fui pur se réfugier en Côte d’Ivoire. Le porte-parole du SLECG et responsable du secrétariat à la presse et à la communication a lancé un appel pressant au gouvernement guinéen. Il lui demande d’user de toutes les relations diplomatiques nécessaires pour que la Côte d’Ivoire accepte de rapatrier ces assassins, afin que la justice guinéenne puisse faire appliquer la loi.

Alhassane Fofana

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